Page 24 - Cahier Trouve-Tout-2012

Je ne suis pas originaire d’ici. Je ne suis pas une val-gatinoise. J’habite Maniwaki depuis bientôt 5 ans. Je viens d’un petit village où les agglomérations avoisinantes abondent. Où les écoles se construisent et prolifèrent. J’ai vécu des périodes difficiles, loin de ma famille et de mes amies. Je me sentais seule, malgré la présence rassurante de mon conjoint et notre jeune vie à deux à bâtir. Puis un jour, j’ai fait
une découverte qui allait changer ma concep- tion de cet éloignement et de cette difficile adaptation.
Étant une passionnée de lecture et d’écri- ture, je devais trouver un endroit où des milliers de livres allaient occuper mes temps libres. Des romans à l’épaisseur presque indécente, des magazines pour les jours de potinage et des
biographies avec lesquelles on se compare et on se console. Bien sûr, je ne savais pas qu’en mettant le pied à la Bibliothèque J.R L’Heureux de Maniwaki, j’allais trouver bien plus que de simples baumes pour apaiser ma solitude.
Peu de temps après mon abonnement, un changement de personnel
eut lieu à la
bibliothèque.
Une dame du
nom de Colette
Archambault
devenait coor-
donnatrice, tou-
jours entourée de
bénévoles, fidèles
et dévoués. Mme
Archambault avait
des idées de gran-
deur, des projets
avant-gardistes,
mais mille et une choses à faire et à coor- donner. Dans le but de m’occuper, tout en alliant ma passion pour l’écriture, je deman- dai à Colette d’animer des ateliers d’écriture pour adolescents et adultes. Colette accueillit cette idée avec entrain et intérêt, bien que nos efforts aient connu peu de succès.
Un jour, sans se décourager, Colette réci- diva. Elle décida d’instaurer un concours de poésie où les gagnants seraient révélés lors d’une soirée culturelle, présentée dans le cadre des journées de la culture en septembre. Elle cherchait un jury capable de se réunir
Une richesse
bénévolement et de juger enfants, adoles- cents et adultes. Elle pensa tout de suite à moi, grâce à mon implication en tant qu’ensei- gnante et auteure jeunesse. Colette m’invita sans autre préambule, comme on ouvre la porte à de la visite longtemps attendue.
C e t t e
première édition du concours fut un grand succès. Nous avons même
eu la chance de recevoir Mme Louise Portal à notre soirée culturelle. Un succès dont on parle
encore! Alors qu’on s’at- tendait à une cinquan- taine de participants, c’est un public de cent
cinquante personnes qui se présenta à la salle Vallée du Château
Logue. Colette rayon- nait, courrait de nouvelles chaises à instal- ler ici et là ... et pensait déjà à la prochaine
édition.
Entre temps, une belle complicité s’établit
entre Colette et moi. Chaleureuse et sym- pathique, elle m’a tout de suite mise à l’aise. C’est donc avec joie que je fis partie de la pre- mière équipe de l’heure du conte, avec des bénévoles prêts à s’impliquer mensuellement dans l’animation de livres pour enfants. Il va s’en dire que mon travail d’enseignante et mon expérience en camp de jour étaient inter reliés à ce type de bénévolat. J’ai pris plaisir à me déguiser, à changer ma voix, à
Avant notre festival hivernal à la fin janvier, nommé la Pakwaun, le bonhomme siffleux dort un peu partout dans la ville de Maniwaki. Cette sympathique marmotte a été vue au grenier de la Bibliothèque J.R. LʼHeureux où des rencontres de lʼheure du conte sont organisées plusieurs samedis dans lʼannée. On peut aussi sʼy rendre lʼété pour les animations du club de lecture estival.
Le bonhomme a également été aperçu à différents parcs de la région où les enfants aiment particulièrement sʼamuser : Le parc Carignan près de lʼécole Pie XII; le parc
des Lions à lʼécole Christ-Roi et même le nouveau parc des Bâtisseurs sur le bord de la rivière Gatineau, à Bouchette. Le siffleux passe se chercher un délicieux muffin à la Petite maison, puis il file au parc où il pique-nique et bouge, afin dʼêtre en forme pour la 41e Pakwaun de 2013.
Bonhomme siffleux aime bien marcher et rencontrer les cyclistes, longeant le Château Logue et son terrain de golf. Il salue toujours les adolescents de la Cité étudiante, ainsi que les tout-petits qui barbotent dans la piscine publique, derrière la polyvalente. Pour le bonhomme, il nʼy a rien de mieux que de se mouiller le plus souvent possible, à la petite plage de Blue Sea ou en se prélassant au spa de lʼAuberge des draveurs, été comme hiver. Mmm! Il en rêve déjà.
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Les SECRETS de la Vallée... d evoil es