Page 9 - La Gatineau 12 janvier 2012

JEUDI 12 JANVIER 2012 - La Gatineau 9
Il faut contourner le corridor étroit au nord de Wakefield
JEAN LACAILLE
LA PÊCHE – Les caractéristiques de la circulation, de la sécurité routière ainsi que les déficiences géométriques et struc- turales de la route 105 constituent les principaux éléments qui justifient la né- cessité des travaux actuellement en cours dans le mariage de l’autoroute 5 avec la route 105 dans un axe nord-sud.
Le débit journalier moyen annuel sur l’autoroute 5 et le chemin McLaren est de l’ordre de 5 500 véhicules par jour. Ce débit s’accroît d’environ 15 % sur la route 105 au nord de son intersection avec la route 366 Est (6 600 véhicules/jour). Ce secteur de la route 105 ne possède pas de fonctionnalité dont on doit s’attendre d’une route nationale précise la firme Genivar dans son étude d’impact qui remonte à juin 2009. De plus, la présence de courbes et de pentes dans le premier kilomètre de la route affecte à la baisse le niveau de service. En considérant un accroissement moyen du débit de l’ordre de 1,5 % par année, il faut s’attendre à ce que la situation se détériore encore plus au cours des prochaines années.
La sécurité routière
La correction des courbes et la construction de voies de dépassement entre Wakefield et Low ont amélioré les conditions de sécurité routière au nord du tronçon visé par le projet actuel. Il existe toujours un tronçon de contourne- ment du village de Wakefield qui n’est pas encore complété.
En raison du débit observé, un nombre significatif d’accidents a été constaté au cours des dernières années dans le sec- teur de Wakefield, ce qui a conduit à définir de nouvelles solutions pour amé- liorer les conditions générales du trans- port dans le secteur. Entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2001, 62 acci- dents ont été répertoriés dans le secteur de Wakefield. Ces accidents ont été cau- sés principalement par la présence des deux intersections qui génèrent plusieurs conflits entre usagers, multipliant ainsi les risques d’accident. Il est aussi reconnu qu’une intersection en T à la fin d’une autoroute ajoute un élément de surprise qui déjoue les attentes des usagers et qui augmente les risques d’accident.
Un passage étroit
Au nord de l’intersection des routes 105 et 366 Est (chemin McLaren), les usagers doivent circuler sur un tronçon très étroit de la route 105, lequel est
coincé entre la rivière Gatineau à l’est et une importante paroi rocheuse du côté ouest. Bien que le taux d’accidents ne soit pas problématique dans ce secteur jusqu’à aujourd’hui, ce secteur n’ayant jamais fait l’objet d’améliorations impor- tantes compte tout de même parmi les sites qui ont un potentiel de danger élevé selon le ministère des Transports du Québec.
La vitesse d’affichage qui devrait nor- malement être de 90km/h en dehors des zones urbaines sur une route nationale a donc été ramenée à 70km/h. Une vitesse de 55km/h est aussi suggérée, là où les conditions de visibilité sont les plus cri- tiques et aux endroits où les courbes doivent être négociées avec un vitesse inférieure à celle affichée pour des rai- sons de sécurité.
Coincée entre la montagne et la ri- vière, la plate-forme de la route est très étroite à cet endroit. Elle y est même soutenue par un mur de maçonnerie sur 600 mètres de longueur dont certaines portions atteignent jusqu’à 7 mètres de hauteur. La largeur des voies de circula- tion y est de 3,3 mètres et les accotements n’excèdent guère 1 mètre, quelquefois moins, ce qui est en deçà des normes de construction pour une route nationale. Selon les normes, les voies de circulation et les accotements devraient avoir respec- tivement 3,7 mètres et 3,0 mètres de largeur.
Une intervention nécessaire
Pour pallier à la problématique qui concerne la fluidité et la sécurité rou- tière, Genivar a analysé deux options, soit le prolongement de l’autoroute 5 au- delà de la section étroite de la route 105 qui comporte des déficiences majeures ou l’amélioration de la route 105 dans cette section étroite, au nord de Wakefield. Le prolongement de l’auto- route 5 est la seule option qui permet d’éliminer complètement les problèmes de sécurité routière aux deux intersec- tions du chemin McLaren, soit celle à la fin de l’actuelle autoroute 5 et celle à la jonction des routes 105 et 366 Est. Elle est aussi la seule option qui supprimerait la discontinuité du principal axe de cir- culation nord-sud de la région et permet- trait aux usagers de tirer avantage des autres améliorations apportées à la route 105 depuis le début des années 1990. Dans cette perspective, le prolongement de l’autoroute 5 est la seule option qui représente une solution viable à long terme.
Sources : Genivar, juin 2009
L’intersection en T du chemin McLaren surprend plusieurs automobilistes.
Le corridor étroit à la sortie nord de Wakefield ralentit considérablement la circu- lation sur la route nationale 105.
Pas moins de 6 000 véhicules circulent sur la route 105 chaque jour.
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