Page 15 - La Gatineau 23 février 2012
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JEUDI 23 FÉVRIER 2012 - La Gatineau 15
Un génocide selon Murray Sinclair
JEAN LACAILLE
LA GATINEAU - Murray Sinclair, le juge qui préside la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, a indiqué à la Presse canadienne, vendredi dernier, que les pensionnats autochtones fédéraux où ont séjourné plus de 150 000 enfants au- tochtones des Premières Nations, ont constitué une forme de génocide.
Plusieurs enfants de la Première Nation de Kitigan Zibi Anishinabeg ont vécu cette aventure de déracinement de leur milieu d’origine.
Le commissaire Sinclair a précisé que la définition des Nations Unies comprend le fait de retirer les enfants de leur milieu en raison de leur origine raciale pour les pla- cer dans un autre milieu afin de les endoctriner.
Il a ajouté que le Canada a fait en sorte que les pensionnats ne répondent pas tout à fait à la définition de l’ONU sur les géno- cides, afin de pouvoir continuer à séparer des milliers d’enfants des Premières
Nations de leurs parents. «Mais la réalité, c’est que de retirer un enfant de son milieu et le placer dans un autre groupe social afin de l’endoctriner était, et est, un acte de génocide qui s’est produit partout dans le monde.»
L’histoire
Au cours du siècle dernier, environ 150 000 enfants autochtones, inuits et métis, ont été forcés de fréquenter les pensionnats gouvernementaux. Le dernier pensionnat a été fermé en 1996, à Régina en Saskatchewan.
La Commission de vérité et de réconci- liation, dotée d’un budget de 60 millions $, a été créée dans le cadre d’une entente entre le gouvernement fédéral, la Couronne et les survivants des pensionnats.
Jusqu’à présent, la Commission a visité quelque 500 communautés et recueilli des témoignages faisant état de sévices sexuels et physiques. M. Sinclair a précisé que la commission a reçu 25 000 déclarations de survivants des pensionnats autochtones et a entendu une centaine de personnes qui y
Élèves et religieuses d’un pensionnat autochtone inconnu vers 1890. (Photo : Bibliothèque et Archives Canada).
ont travaillé.
«Certains professeurs sont venus nous
raconter comme ils ont tellement détesté leur expérience dans les pensionnats qu’ils en sont rapidement partis. Ils n’ont jamais inscrit cette expérience dans leur curricu- lum vitae et ont caché ce fait à tout le monde, même à leurs familles.»
Il existe entre 200 et 300 millions de documents gouvernementaux sur les pen- sionnats ainsi que 20 millions de photogra- phies. Selon M. Sinclair, le mandat de la
Les excuses aux anciens élèves des pen- sionnats autochtones par le premier mi- nistre Stephen Harper à la Chambre de communes. En arrière-plan, on recon- naît le sénateur Patrick Brazeau.
commission qui est à mi-chemin, devra être prolongé.
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NOTRE-DAME
L’âge d’or fait la fête et prépare un voyage
MANIWAKI – Dans notre édition de la semaine dernière, nous publions un article sur la soirée organisée par le Club de l’âge d’or, samedi 11 février, pour rendre hom- mage à cinq de ses membres.
Nicole Dumouchel, secrétaire, archi- viste et publiciste du club, souhaite préciser que plus de 115 personnes ont assisté au repas et à la soirée dansante.
Le repas a été préparé principalement par mesdames Françoise Beaudoin et Claudette Lacroix, aidées de quelques bénévoles.
Françoise Beaudoin siège au conseil d’administration depuis 15 ans, Madeleine Marcil depuis 10 ans dont en tant que pré- sidente depuis 2005 (cela fera 7 ans en octobre prochain). Ces deux dames
donnent des cours de danse en ligne depuis 1999, moyennant finance.
Le club prépare un voyage à Washington qui a été reporté à plus tard. Les personnes qui souhaiteraient avoir des renseignements peuvent contacter Françoise Beaudoin au 819-449-4036 ou Madeleine Marcil au 819-449-1657.
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Francine St-Denis1, Conseillère, Finances personnelles
Sylvie Lafrenière1, Conseillère, Finances personnelles
Jacinthe Mantha, Conseillère, Services aux membres
Manon Galipeau1, Conseillère, Services aux membres
Céline Côté, Conseillère, Services aux membres
Julie Aumond, Agente, Services financiers
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