Page 12 - La Gatineau 25 avril 2013

12 La Gatineau - JEUDI 25 AVRIL 2013
SYLVIE DEJOUY
LA GATINEAU – Depuis son plus jeune âge, Christiane Cyr adore la chasse, la pêche, être dans la nature. Il y a un peu plus d’un an, cette jeune femme de 33 ans a réuni passion et travail en fondant son entreprise AccroNature. Elle est la troi- sième des six entrepreneurs âgés de 18 à 35 ans, dont nous dresserons le portrait dans les mois à venir.
Christiane Cyr a toujours côtoyé le do- maine de la chasse et de la pêche. Elle a travaillé notamment pour les Zec Bras- Coupé-Désert et Pontiac comme préposée à l’accueil, enchaîné les contrats pour le ministère des Ressources naturelles. «Mais l’idée de fonder mon entreprise me trottait dans la tête depuis longtemps, explique-t-elle. Il y a dix ans, j’ai com- mencé à fabriquer des hameçons avec mon conjoint. Trop gros, pas de la bonne couleur, on trouvait jamais ce qu’on vou- lait, ce qui nous a donné l’idée de les faire nous-même.»
De fil en aiguille, ce qui n’était qu’un passe-temps est devenu un travail à temps plein, lorsqu’elle a lancé son entreprise à Bois-Franc, en janvier 2012. Pour cela, elle a eu un coup de pouce financier du Carrefour jeunesse emploi ainsi que du Centre local de développement dans le cadre du soutien aux travailleurs auto- nomes. Sans oublier l’aide de la famille et du conjoint.
Dans son atelier, Christiane fabrique des
De gauche à droite : Christiane Cyr, responsable d’AccroNature ; Mélanie Marchand, de Complicité emploi Vallée-de-la-Gatineau ; Sandra Fortin, agente au défi de l’entrepreneuriat jeunesse.
quantité qu’en 2012.»
Valeurs entrepreneuriales
Pas simple de fonder son entreprise, sur- tout quand on apprend sur le tas. «La pre- mière embûche, c’est l’argent, selon elle. C’est difficile de se projeter dans le futur, de faire des prévisions précises. Il faut tra- vailler fort pour atteindre ses objectifs. De plus, je suis seule, je dois donc me parta- ger sans cesse entre la production et la vente.»
Malgré tout, Christiane ne regrette pas, elle est fière de son projet qui lui a permis de développer des valeurs entrepreneu- riales : «Je fais ce que j’aime. Dans ma tête je ne travaille pas, c’est une passion. Il ne faut pas lâcher, même si c’est dur il faut continuer et persévérer. Un rêve ne s’at- teint pas facilement, c’est du travail. Dernièrement, un article lui a été consa- cré dans la Revue annuelle de pêche. Une journaliste, qui cherchait des témoignages de femmes aimant et vivant de la pêche, l’a choisie parmi toutes les candidates du Québec, avec trois autres femmes. Christiane Cyr a aussi des projets plein la tête pour développer son entreprise, «en particulier avec les jeunes, afin de les ini- tier et d’assurer la relève».
En attendant, un concours est lancé : vous êtes invités à aller sur la page Facebook de Complicité-Emploi et cliquez sur «J’aime» pour AccroNature. Vous courez la chance de gagner des articles de pêche d’une va- leur de 50 $. Le tirage sera fait le 15 mai. Une initiative de Sandra Fortin, agente au défi de l’entrepreneuriat jeunesse, et Mélanie Marchand, de Complicité emploi Vallée-de-la-Gatineau.
Accro à la nature, elle vit de sa passion
vite-pris, jigs de toutes sortes, cuillères. La première étape a été d’aller frapper aux portes afin de se faire connaître. «Je suis allée présenter mon stock jusqu’à Mont- Laurier et l’Annonciation, explique-t-elle. Maintenant je vais aller vers Gatineau.» La jeune femme a aussi créé sa page Facebook, un outil devenu presque indis- pensable pour promouvoir son produit.
Aujourd’hui, les articles d’AccroNature sont dans plusieurs points de vente de la région : le Spot et Pronature à Gracefield, J. O Hubert à Maniwaki, J. B. Lévesque à Grand-Remous, le dépanneur Val- Guertin à Messines, chez des pourvoyeurs autour du Baskatong, au poste de La Tortue dans la Zec Bras-Coupé-Désert. «L’année dernière, je suis arrivée trop tard sur le marché, raconte Christiane. Mais cette année, j’ai déjà vendu la même