Page 12 - La Gatineau 27 mars 2014
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12 27 mars 2014 La Gatineau
PRODUITS FORESTIERS RÉSOLU
Sans bois, la scierie risque de fermer
MANIWAKI - L’inquiétude grandit face à une éventuelle fermeture de Produits forestiers Résolu. Toute la région se mobilise pour faire pression sur le gouvernement du Québec afin qu’il modifie le Régime forestier, pour permettre à la scierie de Maniwaki de s’approvisionner en bois et d’éviter ainsi sa fermeture.
Le préfet Michel Merleau est allé à Québec afin de rencontrer des hauts fonctionnaires du cabinet de la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, pour leur expliquer la situation particulière de la région. Il leur a dit que «le Régime forestier doit être modifié pour s’adapter à la réalité de la forêt outaouaise qui est une forêt mixte (feuillus et résineux). Il faut
TABAC
permettre à Produits forestiers Résolu d’aller chercher du bois ailleurs, là où la concentration de résineux est assez élevée et assurer aussi aux usines de Louisiana Pacific et Fortress de Thurso un approvisionnement régulier».
Une résolution sera par ailleurs remise à la Conférence régionale des élus de l’Outaouais (CRÉO) afin de confirmer l’importance de l’industrie forestière dans la région ainsi que l’importance d’avoir des usines et de leur permettre de s’approvisionner.
Selon le président du syndicat Unifor de la scierie de Maniwaki, Richard Forest, l’usine est privée d’un volume de bois de 43
000 mètres cubes parce que les terres où Produits forestiers Résolu a le droit de s’approvisionner contiennent trop de feuillus et pas assez de résineux. Or, la scierie de Maniwaki utilise seulement des résineux pour produire du bois d’œuvre
ainsi que des copeaux qui alimentent sa papetière de Gatineau.
Si rien n’est fait, la scierie va donc manquer de bois au printemps si elle ne parvient pas à obtenir d’autres volumes de bois. Elle risque alors de fermer ses portes.
C’est le moment d’arrêter !
LA GATINEAU - Relevez le défi de votre vie. C’est ce que proposait le «Défi j’arrête, j’y gagne» organisé chaque année à l’échelle provinciale. Les fumeurs étaient invités à laisser tomber leurs cigarettes pendant au moins six semaines, du 1er mars au 11 avril.
Dans la région, tout au long de l’an- née, une personne aide les accros au
tabac à combattre leur dépendance : Manon Carrière, infirmière clinicienne du Centre d’abandon du tabagisme, au CLSC de Maniwaki. Un centre qui découle du Plan québécois d’abandon du tabagisme. Elle couvre tout le terri- toire de la Vallée-de-la-Gatineau, de Grand-Remous à Low.
«J’offre un soutien aux personnes qui veulent arrêter de fumer ainsi qu’à
Prenons le relais
Vallée-de-la-Gatineau
La Cité étudiante de la Haute-Gatineau à Maniwaki
7 juin
Audrey Bertrand
Présidente d’honneur
Martha Moore
celles qui ont déjà arrêté et qui ont besoin d’aide, explique Manon Carrière. Ce sont des rencontres indi- viduelles pour aider le patient dans son processus, car arrêter n’est pas facile. Le fait d’avoir un soutien, peu importe lequel, combiné avec une thérapie, notamment médicamenteuse, augmente les chances de réussite.»
Les rencontres se passent au CLSC mais Manon Carrière peut aussi se déplacer. Concrètement, son rôle est de parler avec les patients, les écouter. Elle opte pour une approche positive, cen- trée sur la personne, aborde les craintes comme la prise de poids, les avantages d’arrêter de fumer, donne des informa- tions sur les médicaments disponibles.
Mauvais élèves
Selon des chiffres de 2007-2008, issus du Portrait de la santé de la popu- lation 2011, il y avait alors 24,2% de fumeurs au Québec, 28,1% en Outaouais et 35,7% dans la Vallée-de- la-Gatineau soit beaucoup plus que la moyenne nationale.
Certes arrêter de fumer n’est pas facile : en moyenne les fumeurs doivent faire quatre tentatives avant de réussir à arrêter pour de bon. «Il y a trois axes de
dépendance, explique Manon Carrière. Physique, psychologique et sociale. Quand on fume une cigarette, le cer- veau se dit j’en veux une autre.»
Fumer fait mal au porte-monnaie car pour un paquet il faut débourser en moyenne autour de 10$. Mais surtout, ça coûte cher à la santé. Les fumeurs ont plus de risques d’avoir le cancer, des problèmes respiratoires, un accident vasculaire-cérébral, des bronchites chroniques, du cholestérol, etc. Lorsqu’on arrête, les effets positifs se font sentir dès le début : on sent mieux les odeurs, on respire mieux, on a meil- leur mine, etc.
Manon Carrière agit aussi auprès des jeunes de 11-17 ans afin de faire de la sensibilisation et de la prévention. Elle travaille en particulier avec le milieu scolaire, les organismes communau- taires comme Mani-Jeunes et «Jeunes sans frontières de la Vallée-de-la- Gatineau» à Gracefield.
Pour vous inscrire aux rencontres avec Manon Carrière, appeler au 819-449-2513.
Sylvie Dejouy
Sauvons    de vies.
relaispourlavie.ca 819 777-4428
▲ Manon Carrière est infirmière clinicienne du Centre d’abandon du tabagisme, au CLSC de Maniwaki. Elle aide les personnes qui veulent arrêter de fumer et celles qui ont déjà arrêté et qui ont besoin d’aide.
Bénévole et fondatrice du Relais


































































































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