Page 16 - La Gatineau 5 juin 2014
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16 5 juin 2014 La Gatineau
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - «Faire ce que j’aime, pour moi c’est ça le suc- cès.» Telle est la philosophie de Marie-Cécile Nottaway, une jeune entrepreneuse algonquine de 34 ans qui propose un service de traiteur offrant des mets algonquins. Elle est la quatrième de nos six entrepreneurs de la région, âgés de 18 à 35 ans, dont nous vous dresserons le portrait. Une rubrique présentée en collaboration avec Allyson Moore, agente au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse au Carrefour jeunesse emploi. Une initiative des- tinée à promouvoir les valeurs entrepreneu- riales et donner envie à d’autres personnes de sauter le pas de l’entrepreneuriat.
Née à Lac rapide, après avoir grandi dans le Parc de la Vérendrye, Marie-Cécile vit à Kitigan Zibi depuis 18 ans. Ses premiers pas en cuisine, elle les a faits avec son père et sa grand-mère, qui lui ont appris à trouver dans le bois de quoi manger, chasser et pêcher. Un savoir ancestral qui lui a été transmis et qu’elle exploite précieusement.
Après avoir été cuisinière au Hawk tranding
Le succès au rendez-vous
Trois ans plus tard, Marie-Cécile Nottaway est une jeune femme épanouie. Elle avoue avoir développé grâce à son entreprise «un sentiment d’accomplissement». La jeune femme continue de proposer ses recettes fami- liales, qu’elle modernise pour les mettre au goût du jour, dans les entreprises, écoles, gra- duations, universités, lors du Pow Wow, etc, essentiellement dans la région d’Ottawa, à Gatineau et dans la Vallée-de-la-Gatineau.
Le succès a été au rendez-vous car des ser- vices de traiteur comme le sien, axés sur des recettes algonquines, il n’en existe pas dans la région. Si certains jours sont tranquilles, il lui arrive d’avoir 2 à 3 réceptions dans la même journée. Elle compte par ailleurs trois à quatre employés. «Ça marche très bien, commente Marie-Cécile. Je suis prête à faire plus pour créer plus d’emplois. J’aime aider les gens en leur offrant du travail.»
Preuve de sa réussite : beaucoup d’articles
lui ont été consacrées dans plusieurs maga-
sines. La Fondation Michaëlle Jean l’a choisie
pour une campagne publicitaire. Ainsi, la
photo de Marie-Cécile a été diffusée dans
trois revues, Ottawa magazine, Canadian
family et Toronto magazine, ainsi qu’à l’uni-
versité d’Ottawa. Dernièrement, le magasine
canadien Maclean’s a décidé de parler d’elle
dans un dossier consacré à des entrepreneurs
autochtones. «C’est intéressant de voir où les
autres communautés sont rendues, com-
▲ Allyson Moore, agente au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse au Carrefour jeunesse emploi, et Marie-Cécile Nottaway, propriétaire de Wawatay catering.
atineau
barrière de la langue.»
Transmettre sa passion
En parallèle, Marie-Cécile veut trans-
mettre aux jeunes sa passion et le goût de réus-
sir : «Il faut travailler fort pour aller loin et
faire ce qu’on veut dans la vie. Mes parents
Marie-Cécile travaille chez elle. Or, elle aimerait construire une cuisine à l’extérieur. «On veut bien me donner des fonds pour acheter de l’équipement mais pas pour construire un bâtiment, explique-t-elle. Je ne peux pas emprunter à la banque car je ne peux pas hypothéquer mon terrain, qui se situe sur la réserve. Mais je finirai par trouver une solution et quoiqu’il arrive j’aurai ma nouvelle cuisine pour novembre prochain.»
Malgré tout, côté avantages, la casquette d’entrepreneur lui permet d’être son propre patron et de déléguer à ses employés pour pas- ser du temps avec sa famille.
Si un jeune venait la voir pour monter son entreprise, elle lui conseillerait : «Prépare toi à travailler fort si tu veux que ça marche. Il faut aller à l’école. Il faut croire en son projet et être passionné par son produit. Il faut aussi être heureux dans ce qu’on fait.»
Comme chaque entrepreneur dont nous vous parlerons, Marie-Cécile Nottaway vous propose de participer à un concours : vous êtes invités à aller sur la page Facebook du Carrefour jeunesse emploi et à cliquer sur «j’aime» pour Wawatay catering. Vous courez la chance de gagner un bar à salsas pour envi- ron 35 personnes, avec toutes sortes de salsas. Le tirage se fera le 1er juillet et le nom du gagnant ou de la gagnante sera annoncé sur les ondes de CHGA.
Sylvie Dejouy
post, au Château Logue, au centre de réhabili-
tation Wanaki, en février 2011 Marie-Cécile a
Épreuve
monté son entreprise de traiteur : Wawatay
m’ont toujours poussée à persévérer. J’ai vu ce
L’ingrédient de la réussite : travail et passion
catering. Wawatay, comme le nom de son père
à travers quoi ils sont passés dans les pension- nats. L’éducation amène loin et sort de la pau- vreté. Je n’ai jamais arrêté d’apprendre. Je veux que mes parents soient fiers de moi et que mes enfants (âgés de 13 et 9 ans) aient le goût de travailler.»
Marie-Cécile intervient dans une école pour jeunes ayant différentes problématiques, en animant un atelier de cuisine tradition- nelle. «J’aimerais aussi le proposer dans la région, précise-t-elle. Si des personnes sont intéressées, il suffit de m’appeler. On com- mencera simplement. J’aime la simplicité, des recettes avec pas trop d’ingrédients et axées sur la santé.»
«Prépare toi à travailler»
Parmi les inconvénients d’être chef d’entre- prise selon Marie-Cécile, le fait d’être constamment occupée par son projet, même à la maison. «Même si je délègue à mes employés, il arrive souvent qu’ils m’appellent. Si l’un tombe malade, je dois le remplacer. Il y a beaucoup de travail pour planifier, gérer.»
Autre difficulté, l’argent. Actuellement,
en algonquin. Peu d’argent en poche, sans sub-
vention, Marie-Cécile a pris sa carte de crédit
pour acheter quelques ustensiles et ingrédients.
De fil en aiguille, le bouche-à-oreille aidant,
ses petits plats traditionnels sont devenus très
prisés, que ce soit pour un 5 à 7, un mariage, un repas de famille, etc.
mente-t-elle. En étant autochtone, c’est plus dur de persévérer, à cause de l’éducation, de la
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La journée entrepreneuriale
Le Carrefour jeunesse emploi Vallée-de- la-Gatineau et les services de garde en milieu scolaire Établissement Le Rucher désirent remercier tous les précieux entrepreneurs et commanditaires
qui ont participé à la « Journée Entrepreneuriale » le 16 mai 2014 au Centre des loisirs de Maniwaki.
Les jeunes ont passé une journée INOUBLIABLE et
MÉMORABLE grâce à l’implication et à la participation du milieu.
Merci aux commanditaires :
• Ville de Maniwaki • Métro Lapointe
• Mani-Jeunes
• Tim Hortons
• Vallée-de-la-Gatineau en santé
• Subway
Merci aux entrepreneurs :
• Coiffure Figaro (Mylène Lacaille)
• La Sûreté du Québec
• Mami-Construction
• Céline Guilbault (Infirmière)
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Casse-croûte Ann et Dan Foyer du vidéo
Club Optimiste
Le Centre d’interprétation de Maniwaki
Caravane des loisirs Les Acti-leaders
• Les Studios Vesprée
• Les Ateliers Boirec
• Ressources et Yoga
(Marie-Pierre Michaud)
• Les ambulanciers
• Tont’Annie
• Cours de cuisine (Linda Lyrette)
• Stéphanne Charlebois- Herboriste de chez Gargantini
• Les transports Heafey
• Les pompiers de la Ville de Maniwaki.
SPECTACLE BÉNÉFICE
Au profit des cadets
LA GATINEAU - Le Corps des cadets 2855 de Maniwaki organisait une soirée bénéfice, samedi, à la salle municipale de Bois-Franc. Sur scène, le chanteur Paul Diamond a offert un spectacle avec les musi- ciens «Les Cow-Boy du nord». Il s’agissait de collecter des fonds qui serviront à financer les activités des cadets durant l’année.
L’inscription au Corps des cadets ne coûte rien aux familles. Une partie des activités est financée par le Mouvement des cadets et l’autre par le Corps des cadets. Ainsi, les jeunes peuvent faire du canot, de l’escalade, des cours de secourisme, compétition de tir, biathlon, stage de survie dans la forêt, etc.
Le Programme des cadets est le plus vaste programme jeunesse parrainé par le gouver- nement fédéral canadien. Il comprend les Cadets de la Marine royale canadienne ; les Cadets royaux de l’Armée canadienne ; les
Cadets de l’Aviation royale du Canada.
Il s’agit d’un programme d’envergure nationale qui s’adresse aux jeunes Canadiens âgés de 12 à 18 ans qui souhaitent participer à une multitude d’activités divertissantes, sti- mulantes et valorisantes, tout en apprenant à connaître les activités maritimes, terrestres et aériennes, des Forces armées canadiennes.
Les cadets sont encouragés à devenir des membres actifs et responsables de leur collec- tivité. Ils acquièrent également des aptitudes comme le travail d’équipe, le leadership et le civisme. À noter que les cadets ne font pas partie des Forces armées canadiennes et ils ne sont pas obligés de s’y enrôler.
Le Corps des cadets de Maniwaki compte une vingtaine de jeunes. Sa vocation est d’en- courager le leadership, la confiance en soi, le respect et de former de bons citoyens.


































































































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