Page 9 - La Gatineau 4 septembre 2014
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TROUBLE DÉFICITAIRE DE L’ATTENTION La Gatineau 4 septembre 2014 9 Projet de groupe pour trouver des ressources
MANIWAKI- Mélanie Lacourcière, 27 ans, est une jeune maman de trois enfants âgés de 11 mois, 4 ans et 6 ans. Depuis l’âge de 15 ans, la jeune femme vivait en pensant qu’elle était bipolaire. Or, depuis que le dia- gnostic était tombé, sa thérapie couplée à son traitement n’ont jamais eu les effets attendus.
«Dernièrement, mes deux enfants les plus âgés ont été diagnostiqués comme ayant un trouble du déficit de l’attention, explique Mélanie Lacourcière. Comme c’est souvent héréditaire, j’ai refait des tests et on m’a dit qu’en fait je n’étais pas bipolaire mais que je souffrais du même trouble.»
Le TDA/H, trouble du déficit de l’atten- tion avec ou sans hyperactivité, est un trouble neurologique qui affecte les capacités d’atten- tion. «On est hyper sensibles à tous les stimu- lus autour de nous, donc on n’est pas capables de porter toute notre attention sur quelque chose», explique Mélanie Lacourcière.
Parfois, cela s’accompagne d’une hyperac- tivité qui peut être physique, verbale ou des idées. Certaines personnes souffrent aussi d’hyper impulsivité, c’est-à-dire qu’elles prennent des décisions rapidement sans pen- ser aux conséquences (par exemple un enfant va soudainement traverser la rue).
Pour les enfants, cela se traduit par beaucoup de crises, il faut être encore plus discipliné, avoir une routine fixe, qu’ils sachent le maxi- mum à quoi ils doivent s’attendre durant la journée. Si on a un gros évènement qui s’en vient, il faut leur en parler au moins un mois à l’avance.»
Chaque personne atteinte de ce trouble est différente : il y a des degrés variables et autant d’outils pour les aider à gérer quoti- diennement. Mélanie Lacourcière a fini par trouver son lot de petits trucs pour éviter au maximum les conflits avec ses enfants : «Il faut choisir ses batailles. J’y vais par priorités : la santé, la sécurité et le respect sont pri- mordiaux. Les enfants qui souffrent de ce trouble ont aussi peu d’estime d’eux, il faut amener les choses de manière positive. On utilise beaucoup les images pour leur faire comprendre.»
La fille et le fils de Mélanie Lacourcière suivent une scolarité standard. Leur maman insiste : «Cela n’a pas de rapport avec l’intel- ligence. Ma fille est même très bonne à l’école.» Malgré tout, souvent les élèves qui souffrent de TDA/H développent des troubles d’apprentissage car la moindre chose peut troubler leur concentration. «Mon fils par exemple ne supporte pas les bruits forts, précise Mélanie Lacourcière. Ma fille est plus sensorielle, si l’étiquette de son chandail la gratte elle n’arrivera pas à se concentrer.»
La jeune femme reconnaît que ce trouble est «épuisant quotidiennement, surtout intellectuellement». Pourtant, beaucoup de personnes font preuve d’incompréhension face à ce trouble encore mal connu. «On prend souvent les enfants pour des hyperac- tifs qui dérangent, explique Mélanie
Lacourcière. Des enfants mal élevés qui manquent de sévérité. Il y a beau- coup de stéréotypes.» Plus grave, cela peut aller jusqu’à l’exclusion, comme ne pas inviter l’enfant à un anniver- saire alors que tous les camarades sont invités.
Chercher des ressources et en parler
L’ergothérapeute du
CLSC, Fanny Lacroix,
propose régulièrement
des ateliers sur le
TDA/H. Le dernier
portait sur les outils
pour les devoirs, l’orga-
nisation et la gestion au
quotidien ainsi que les
ressources disponibles.
Mélanie Lacroix, aidée
d’Annie Richard, organisatrice communau- taire, veut aller plus loin en créant un groupe composé de personnes intéressées par cette problématique.
«Quand je me suis mise à faire des recherches, j’ai vu que Fanny Lacroix était la seule dans la région à vraiment connaître le TDA/H, explique-t-elle. Je veux trouver des soutieÉnsp, dresupveresonnes ressources, pour les familles qui vivent avec ça. Le problème principal c’est que les personnes n’en parlent pas.»
L’idée serait donc de se réunir régulière- ment pour discuter, échanger des infos et faire venir parfois des personnes ressources
Mélanie Lacourcière et son fils souffrent
spécialisées. Mélanie Lacourcière est en contact pour ses démarches avec l’antenne en Outaouais de l’Association québécoise des troubles de l’apprentissage. Une réunion d’information est par ailleurs en préparation.
«Je veux informer, sensibiliser, briser les stéréotypes», précise la jeune femme. Elle lance donc un appel aux personnes intéres- sées, afin dans un premier temps de connaître leurs besoins. Il est possible de la contacter au 819-441-2651. Mélanie Lacourcière assure par ailleurs que toutes les informations resteront confidentielles.
Sylvie Dejouy
tineau
de TDAH avec hyperactivité et impulsivité
sévère, sa fille d’un trouble du déficit de l’at-
tention. Au quotidien, la jeune femme explique que c’est comme multiplier l’orga- nisation de la vie de famille par 100 : «On est souvent en retard car on n’est pas capable de faire un horaire. Juste le lever pour être à l’heure à l’école, c’est toute une épreuve.
▲ Mélanie Lacourcière et deux de ses enfants souffrent de trouble du déficit de l’attention. Elle souhaite constituer un groupe composé de personnes intéressées par cette problématique, afin d’en parler et d’aller chercher des ressources pour les aider.
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