Page 16 - La Gatineau 16 octobre 2014
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16 16 octobre 2014 La Gatineau
Dynamique, jusqu’au bout des cheveux
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Dernier portrait de notre chronique dédiée aux jeunes entrepreneurs. C’est Anne Morin, propriétaire de Dynamik coiffure, qui ferme le bal. Elle est la dernière de nos six entrepreneurs de la région, âgés de 18 à 35 ans, dont nous vous avons dressé le portrait. Une rubrique présentée en collabo- ration avec Allyson Moore, agente au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse au Carrefour jeunesse emploi, afin de promouvoir les valeurs entrepreneuriales et donner envie à d’autres personnes de sauter le pas de l’entrepreneuriat.
Cela fait 13 ans qu’Anne Morin est dans le métier. La jeune femme, aujourd’hui âgée de 33 ans, est originaire de Maniwaki. «En 2001, je suis partie à Montréal, explique-t- elle. Je venais d’avoir mon premier enfant et je cherchais quoi faire dans la vie. J’ai suivi un cours de coiffure car j’ai toujours aimé la mode et je me disais qu’il n’y aura jamais de machine pour couper les cheveux.»
Anne Morin est la preuve que même sans des années d’études on peut réussir. L’école de coiffure de Mont-Laurier demandait l’équivalent du secondaire 4. Anne ayant arrêté l’école très tôt, elle s’est inscrite à l’école privée Nicole Bisson de Montréal, qui avait pour seule exigence d’être âgé d’au moins 18 ans. «J’ai suivi un cours intensif de 6 mois, explique-t-elle. On faisait de la
théorie le matin et de la pratique l’après- midi. Après deux semaines, j’avais des ciseaux dans les mains. Quand tu com- mences, ça te prend un avant midi pour faire une coupe. Alors les petites madames venaient avec leurs boîtes à lunch.»
Très vite, Anne Morin a démontré un talent pour la coiffure. Au milieu de son cours, un salon était même prêt à l’engager. Mais c’est le goût de revenir dans la région qui l’a emporté. «J’ai ouvert mon propre salon chez moi, à Grand-Remous, raconte la jeune femme. J’y suis restée pendant trois ans. Ça a super bien fonctionné, j’étais sûre de moi et j’avais déjà une clientèle car, quand je suivais mon cours, je rentrais les fins de semaines et je coupais les cheveux. Mais c’est quand même toujours bon d’aller travailler dans un salon avant d’avoir le sien, pour acquérir de l’expérience.»
De l’expérience, Anne Morin en a pris beaucoup au salon Le Ciseau, où l’envie de changement l’a amenée à postuler. Ensuite, tout en ayant déjà en tête d’ouvrir un autre salon, elle a travaillé à La Source pendant un an. Ici, il y avait trois employés qui louaient chacun leur chaise. En effet, quand on tra- vaille dans un salon dont on n’est pas pro- priétaire, il y a trois possibilités : louer une chaise, être payé à la commission ou avoir un salaire fixe. «Quand on débute, la location c’est difficile, précise Anne Morin. C’est bon de commencer dans un gros salon afin de se faire une clientèle.»
C’est après avoir eu son deuxième enfant que la coiffeuse a ouvert Dynamik coiffure, rue Notre-Dame. Cela fera 5 ans en janvier. Propriétaire de la bâtisse, elle a obtenu une aide du CLD afin de se lancer en affaires, dans le cadre de la mesure de soutien aux travailleurs autonomes. «J’ai été la dernière coiffeuse à en bénéficier», précise Anne Morin. En effet, beaucoup de salons ont ouvert ces dernières années mais il y a aussi beaucoup d’abandons.
Outre la coiffure, son salon propose la pose d’ongles. Depuis 4 ans et demi, Anne Morin peut compter sur Tania Morin- Lacroix, qui loue une chaise, avec qui elle avait travaillé au Ciseau.
▲ Anne Morin (à droite), propriétaire de Dynamik coiffure, en compagnie d’Allyson Moore, agente au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse au Carrefour jeunesse emploi.
Au fil des années, Anne Morin a voulu créer un salon à son image : dynamique et original. Chaque jour, elle essaye de relever le défi le plus important selon elle pour une coiffeuse : «Que les gens soient satisfaits en partant, qu’ils se sentent bien et aiment venir ici.»
Si son expérience et sa clientèle lui ont permis d’avoir des débuts d’entrepreneuse plutôt facile, Anne Morin reconnaît qu’il faut «donner beaucoup de temps à son entre- prise. Mais on peut aménager nos horaires comme on le souhaite».
Si une jeune fille venait la voir pour lancer
elle aussi son salon, Anne Morin lui conseil- lerait «d’aller chercher de l’expérience, être à l’écoute et ne pas se laisser décourager quand une cliente n’est pas contente».
Comme chaque entrepreneur dont nous vous avons parlé, Anne Morin vous propose de participer à un concours : vous êtes invités à aller sur la page Facebook du Carrefour jeunesse emploi et à cliquer sur «j’aime» pour Dynamik coiffure. Vous courez la chance de gagner une métamorphose avec changement de look total. Le tirage se fera le 4 novembre et le nom du gagnant ou de la gagnante sera annoncé sur les ondes de CHGA.
QUALITÉ DES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES L’Areq interpelle les gouvernements
LA GATINEAU - L’Association des retrai- tées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ ) réclame «une intervention musclée du gouver- nement fédéral pour s’assurer de la qualité de l’ensemble des médicaments génériques ven- dus au Canada». Elle s’attend par ailleurs à ce que le gouvernement du Québec intervienne dans ce dossier, «compte-tenu de la promotion intensive qu’il fait de l’utilisation de médica- ments génériques depuis quelques années».
L’AREQ réagit ainsi à un article publié dans La Presse, selon lequel «des géants phar- maceutiques tels que Apotex, continueraient de vendre au Canada des médicaments pour- tant bannis aux Etats-Unis. Il est également question d’une culture du silence concernant la provenance des médicaments et les condi- tions dans lesquelles ils ont été fabriqués. Des informations seraient cachées ou même falsi-
fiées sans que Santé Canada n’intervienne».
Le président de l’AREQ , Pierre-Paul Côté, se dit «perplexe devant les déclarations de la ministre fédérale de la Santé, qui se dit impuis- sante face aux fabricants de médicaments génériques. Le gouvernement fédéral doit prendre tous les moyens nécessaires pour assu- rer la sécurité et la santé de la population. Qu’il fasse appliquer rigoureusement la loi et, si elle n’est pas assez sévère, qu’il la modifie. Mais il doit agir avec force, sans délai et surtout réflé- chir devant les pressions ou le chantage des grandes compagnies pharmaceutiques».
Qu’en pense la RAMQ ?
L’AREQ s’étonne par ailleurs du silence de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ ) dans ce dossier. «En effet, la RAMQ fait une promotion active de l’utili- sation du médicament générique auprès de ses assurés. Habituellement, elle rembourse
les médicaments au prix le plus bas (généra- lement celui du générique), de manière à diminuer les coûts du régime. Or, elle a le devoir de s’assurer que les médicaments dont elle suggère fortement l’utilisation soient sécuritaires et conformes aux plus hautes exi- gences de santé publique.»
Le président de l’AREQ demande au ministre Barrette «d’intervenir auprès de son homologue fédéral pour que la production et la vente des médicaments génériques soient resserrées. Nos membres sont favorables à ce que des mesures soient prises pour limiter les coûts du régime public d’assurance médica- ment, mais cela ne doit en aucun cas se faire au détriment de leur santé. Si le gouverne- ment fédéral tarde à agir, il faudra évaluer toutes les options qui s’offrent à nous et, s’il le faut, envisager carrément de produire nous- mêmes nos médicaments».


































































































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