Page 6 - La Gatineau 4 décembre 2014
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6 4 décembre 2014 LaGatineau CPE RÉSEAU PETITS PAS
Des coupures qui s’élèvent à 70 000$
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Coup dur pour le CPE Réseau petits pas, situé rue Principale Nord à Maniwaki. L’organisme vient d’apprendre que son budget sera amputé de deux fois 35 000$. Une décision gouvernementale qui complique grandement la volonté du CPE de maintenir les services aux enfants.
La première coupure est le retrait de la subvention pour milieux défavorisés, d’envi- ron 35 000$ par an, attribuée par le minis- tère de la Famille pour soutenir les parents. «Elle nous servait surtout à financer notre agente de soutien pédagogique, explique la directrice par intérim Christiane O’Leary. Son rôle est de répondre aux demandes des services de garde en milieu familial pour aller observer des enfants puis de trans- mettre les demandes au CLSC afin d’assurer un suivi et d’obtenir les services de spécia- listes, comme par exemple un orthophoniste. Le but est d’aider les enfants issus d’un milieu défavorisé à obtenir les services dont ils ont besoin.» Cette subvention était attri- buée au CPE car il est bureau coordonnateur d’une soixantaine de services de garde en milieu familial.
L’autre 35 000$ a été puisé dans les sur- plus accumulés par le CPE et qui avaient été mis de côté pour le projet d’agrandissement du Réseau petits pas, visant 34 places
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supplémentaires. «Le projet a été accordé pour 2014, explique Christiane O’Leary. Finalement, il a été retardé à 2018-2019. On voulait donc continuer d’accumuler de l’argent pour atteindre la mise de fonds demandée de 59 000$, sur un coût total du projet de 695 000$.»
Le Réseau petits pas voulait passer à 80 enfants, afin d’être plus viable financière- ment et d’offrir plus de places pour les pou- pons qui sont insuffisantes dans la région. Mais comme pour le CPE Vallée-Sourire de Gracefield, Christiane O’Leary craint que désormais la mise de fonds exigée par le gou- vernement monte à 50%, donc autour de 300 000$ dans son cas. Une somme que le CPE n’a pas. «Nous n’avons pas de nouvelles à ce sujet donc on n’est pas sûrs, explique-t-elle. Mais ce qu’on entend c’est que le gouverne- ment ne veut plus investir dans les bâtisses et qu’on pourrait s’en aller vers des fusions.»
Deux postes en moins
Côté CPE, la conséquence c’est qu’il n’aura plus de surplus. «On essaye de sensi- biliser le personnel aux dépenses de fourni- tures, explique Christiane O’Leary. On va avoir un nouveau programme alimentaire, plus sain, qui devrait être moins coûteux. Peut-être qu’on fera des changements dans le programme des activités. Mais on ne peut pas couper grand chose car on veut garder les services.»
Côté bureau coordonnateur, le conseil d’administration a décidé deux couper
▲ Christiane O’Leary, directrice par intérim du CPE Réseau petits pas, qui devra composer avec deux fois 35 000$ en moins.
l’équivalent de deux postes : celui de la réceptionniste, une maman de quatre enfants, ainsi qu’une quinzaine d’heures. À cela s’ajoutent des économies ici et là, comme une baisse des frais de déplacements. «On s’organise comme on peut, commente Christiane O’Leary. Il va falloir s’organiser aussi pour que le reste des employés puisse
travailler sans s’essouffler. Il faut penser aux enfants et à la survie du CPE.
Selon Christiane O’Leary, ces coupures ne sont pas «un bon investissement du gou- vernement. On n’investit pas dans l’avenir de nos enfants. Il y a une insécurité de savoir ce qui va se passer. C’est stressant pour les employés et pour les parents».
VALLÉE-SOURIRE
Le CPE pourrait perdre sa mise de fonds
GRACEFIELD - Suite du dossier concer- nant le projet d’agrandissement du CPE Vallée-Sourire, compromis par une décision gouvernementale qui exige désormais une mise de fonds de 50%. La directrice, Linda Roy, est en contact avec une représentante au sein du ministère de la Famille, qui travaille sur ce dossier.
Elle espère pouvoir aller de l’avant avec uniquement les 20 000$ de mise de fonds initialement exigés. Linda Roy argumente en effet que, lorsque la décision gouverne- mentale est tombée, le projet était déjà large- ment avancé et c’était une question de jours avant que le contrat avec l’entrepreneur choisi ne soit signé.
En revanche, si le gouvernement refuse de considérer le CPE Vallée-Sourire comme une exception et que celui-ci décide d’aban- donner son projet, Linda Roy a appris qu’elle perdra alors sa mise de fonds de 20 000$.
La directrice est donc en attente de réponses : «Même si on décidait de reporter le projet à plus tard, toutes les analyses ne seront plus bonnes, plusieurs choses seront à refaire, explique-t-elle. On est comme pris en otage en ce moment, ça créé beaucoup d’insécurité. Des parents appellent pour nous faire part de leurs inquiétudes.
▲ Des membres de l’équipe du CPE Vallée-Sourire ont participé à la manifestation de samedi à Montréal pour protester contre les mesures d’austérité (photo de Linda Roy).
RÉUNION ENTRE LA MINISTRE ET LES MAIRES «Une rencontre très cordiale»
LA GATINEAU - Une rencontre avait lieu dimanche, entre la députée et ministre Stéphanie Vallée, neuf maires de la MRC et le préfet Michel Merleau. Une rencontre qui s’est tenue à huis-clos.
Stéphanie Vallée n’a pas souhaité
commenter le contenu de cette rencontre. Même chose pour le maire de Maniwaki, Robert Coulombe, qui a expliqué qu’il avait été convenu «que ça reste des discussions confidentielles».
Le préfet Michel Merleau, sans entrer
dans les détails, explique qu’il s’agissait «d’un échange cordial sur les enjeux et défis qu’on a actuellement, s’assurer qu’on comprend bien les positions de part et d’autre. On a échangé sur un certain nombre de dossiers. Ça s’est fait de façon tout à fait amicale.»


































































































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