Page 10 - La Gatineau 2 avril 2015
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COMMISSION SCOLAIRE
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de 2,3 millions.
La CSHBO a cumulé ces dernières années
Taxe scolaire et fusions
Selon le ministre de l’Éducation, François Blais, des hausses de taxes ne sont pas justifiées de la part des commissions scolaires car il estime qu’il y a encore des économies à faire dans leur administration. Le ministre demande aux commissions scolaires de se serrer la ceinture plutôt que de refiler la facture aux contribuables. Il prévient cependant que le régime d’impôt foncier scolaire sera revu, car il le juge désuet et inéquitable. Selon la Fédération des commissions scolaires du Québec, les coûts administratifs dans les commissions scolaires ne représentent plus que 4,4% de leurs dépenses totales et avec les nouvelles compressions des coupes dans les services aux élèves sont inévitables.
Concernant le projet de fusion de commissions scolaire, la présidente de la fédération a rencontré le ministre de l’Éducation. «Il a dit qu’il n’y aura pas des critères de MRC comme monsieur Bolduc, explique Diane Nault. Il va travailler sur l’importance du service à l’élève. Il devrait nous donner une réponse le plus tôt possible, on espère dans les semaines à venir. On espère commencer à travailler là-dessus le 1er juillet 2015 pour une mise en place au 1er juillet 2016.»
François Blais juge que deux avenues sont prometteuses pour faire des économies : le regroupement de services et les fusions. Le gouvernement Couillard a déjà annoncé son intention de faire passer le nombre de commissions scolaires de 72 à 46.
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La CSHBO a cependant déjà en tête quelques mesures. Pour les maternelles, au lieu de six enfants pour ouvrir une classe, à partir de la rentrée prochaine il en faudra au minimum neuf. Si ce chiffre n’est pas atteint, les élèves seront transférés dans une autre école.
Par ailleurs, la CSHBO envisage de faire, à moins de douze élèves, des triples niveaux. «Avant, pour les cours de français et mathématiques, une ressource était allouée dans les classes triple niveaux, explique Diane Nault. Le français et les mathématiques étaient donc à double niveau. Là, seulement les maths seront à double niveau, car c’est le plus difficile à enseigner en triple niveaux.» Donc beaucoup de changements seront apportés en matière d’organisation scolaire, tout en, tient à préciser Diane Nault, «pénalisant le moins possible les élèves».
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sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Alors que le budget présenté par le gouvernement prévoit une croissance quasi nulle en matière d’éducation, à 0,2%, les commissions scolaires se voient imposer 350 millions de coupures. Pour la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais, c’est à peu près 1,3 million de dollars en moins cette année.
Pour la présidente de la CSHBO, Diane Nault, l’année s’annonce très difficile : «Pour satisfaire les besoins financiers du réseau éducatif au Québec, on a besoin quand même de 370 millions, sans parler des salaires des enseignants. Alors on ne sait pas comment on va faire. On aura les règles budgétaires le 10 avril. On ne s’attendait pas à avoir 350 millions, c’est la plus grosse coupure qu’on ait eue ces dernières années. On nous dit que c’est la dernière année qu’il y aura des compressions, on l’espère.» Diane Nault déplore par ailleurs que pour les écoles privées, les coupures gouvernementales sont
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ministère» car ils savent pas comment ils m
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vont y arriver. Certains sont vraiment découragés. Car on parle de réussite aux élèves mais ça va les atteindre. Pour les enfants qui ont des difficultés, on leur donne déjà plus que ce qui leur est réservé. On a coupé dans les services administratifs. Là on ne sait pas où on va couper.»
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Pavillon du Parc : pas de poste aboli à Maniwaki
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Pour ce qui est du Pavillon du parc, comme dans le reste du réseau de la santé, l’ensemble des cadres qui ont des fonctions administratives (ressources humaines, ressources financières, cadres supérieurs, etc.) ont reçu une lettre les
informant que leur poste est aboli à partir du 31 mars. Cela ne veut pas dire pour autant que ces personnes se retrouvent sans emploi au 1er avril : elles avaient jusqu’au 31 mars pour signifier leur choix. Les personnes pouvaient ainsi manifester un désir de demeurer dans le réseau de la santé ou de le quitter, pour une retraite ou trouver un autre emploi.
En fonction de ces choix, le PDG du
nouveau Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), Jean Hébert, a six mois pour mettre en place la nouvelle structure organisationnelle.
À Maniwaki, aucun poste n’est aboli. Mais les gestionnaires du Pavillon du parc dont le poste n’est pas aboli, seront informés de la nouvelle structure organisationnelle et des changements que cela pourrait apporter dans leurs fonctions.
Une pétition mise en ligne par des étudiants
LA GATINEAU - Afin de protester contre les coupures annoncées par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, une coalition d’étudiants, dont deux sont originaires de l’Outaouais, des agents de protection de la faune, des biologistes et des citoyens engagés, ont mis en ligne une pétition pour «rappeler clairement au ministère sa véritable mission : protéger le patrimoine naturel des Québécois».
Une première vague de coupures a eu lieu en août dernier : 53 employés du ministère ont perdu leur emploi. Lors d’une seconde vague, la moitié des 22 professionnels contractuels du MFFP ont perdu aussi leur emploi dont : un des deux biologistes qui travaille à l’élaboration du futur plan de gestion du saumon Atlantique ; deux des trois biologistes chargés du suivi du bar rayé ; un technicien chargé de coordonner la lutte contre la rage du raton ; un biologiste qui devait acquérir des données sur la biodiversité nordique ; un scientifique qui travaille à lutter contre les espèces exotiques envahissantes.
L’Outaouais subit elle aussi ces coupures. Un poste de technicien a été coupé dans la région. Les agents de protection de la faune du territoire sont touchés également. Actuellement, le nombre d’agents est ainsi réparti. Il y en a 6 au bureau de Gatineau, 5 pour celui de Papineauville qui doivent également desservir la région de Val-des-Bois depuis 1991. Le bureau de Maniwaki compte 10 agents de protection de la faune pour patrouiller la région, dont 2 qui seront mis à pied en septembre prochain, alors qu’en 1991 le bureau comptait 24 agents. Le bureau de Maniwaki s’est également vu confier la responsabilité d’opérer le bureau de la barrière sud de la réserve de La Vérendrye.
Le bureau de Campbell’s Bay a un effectif de 4 agents qui doivent couvrir, depuis 1991, le secteur de Rapide-des-Joachims à plus de 150 km de là. Les bureaux des agents de protection de la faune de Mont-Laurier et de Labelle ont vu leur nombre d’agents passer de 15 et 8, respectivement, à 7 et 2 depuis 1991. Finalement, le bureau de St-Jérôme, ouvert, en
1991, avec 15 agents pour surveiller le territoire de St-Eustache à Ste-Agathe des Monts, ne compte aujourd’hui que 7 agents pour ce vaste territoire qui comprend également la région de Laval.
Les biologistes, techniciens, agents de protection de la faune et autres professionnels œuvrant pour le ministère ont pour principal mandat d’assurer le suivi de l’état de santé de certaines espèces animales et végétales, de contrôler leur prélèvement et de limiter, autant que faire se peut, les dommages causés par le braconnage. Selon les instigateurs de la pétition, «les coupures réalisées par le gouvernement provincial conduiront immanquablement à une perte d’expertise, et ce, dans un contexte de crise écologique où l’action de tels experts est pourtant essentielle».
À ce jour, plus de 4 200 personnes ont signé la pétition. Il est possible de la signer au www. sauvonspatrimoinenaturel.com
Il y a aussi la page facebook : Pétition pour la sauvegarde du patrimoine naturel québécois.


































































































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