Page 7 - La Gatineau 2 juillet 2015
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La Gatineau 2 juillet 2015 7 Fini les repas communautaires
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA MAISON AMITIÉ
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - C’est un service essentiel, destiné à briser l’isolement. Pourtant, faute de financement, en raison de l’abolition de la Conférence régionale des élus de l’Outaouais qui était le principal bailleur de fonds, la Maison amitié de la Haute-Gatineau doit mettre fin à ses repas communautaires. L’annonce a été officialisée lors de l’assemblée générale annuelle lundi.
Ces repas communautaires répondent à un réel besoin dans la région et connaissent un succès depuis qu’ils existent, soit trois ans. La moyenne du nombre de participants, chaque semaine, est de 30 à Grand-Remous, 50 à Kazabazua, 100 à Gracefield. Si on ajoute Maniwaki, cela donne 150 à 200 repas servis chaque semaine.
Comme l’a expliqué le directeur, Paul Rochon, la nouvelle a déçu beaucoup de personnes, notamment les nombreux jeunes qui viennent à Gracefield profiter d’un bon repas tout en socialisant. Plusieurs personnes sont même prêtes à se mobiliser. De son côté, Paul Rochon assure qu’il va tenter de régler ce dossier afin «que ces repas soient de retour le plus rapidement possible».
Autres services
La Maison amitié a pour mission «d’offrir des services d’hébergement, récréatifs, communautaires et sociaux, aux personnes ayant des problèmes persistants et temporaires de santé mentale, afin de favoriser et faciliter leur réinsertion sociale et
d’améliorer leur qualité de vie». Elle a aussi un rôle de sensibilisation de la communauté à la problématique de la santé mentale.
Pour ce qui est de son centre d’hébergement, situé dans le quartier Christ- Roi, en 2014/2015 l’organisme a reçu 3 personnes en séjour de longue durée (plus de 8 mois), 29 pour une courte durée, donc un total de 32. Le taux d’occupation des lits, 71,4%, est en baisse. La majorité des personnes hébergées sont référées par le centre de santé. «La Maison amitié est beaucoup plus qu’un endroit où dormir, commente Paul Rochon. L’hébergement est un lieu thérapeutique. En collaboration avec le programme santé mentale du centre de santé, notre clientèle y retrouve un endroit pour se ressourcer.»
Le centre de jour, situé rue Laurier, permet à la clientèle de briser l’isolement. Il est ouvert du lundi au vendredi, de 8h30 à 15h30. En moyenne, 10 personnes le fréquentent sur une base quotidienne. Plusieurs ateliers sont offerts, avec une programmation par mois. Il y a aussi des fêtes, en particulier à Noël, et des sorties, notamment à la cabane à sucre et qui est financée chaque année par le Club des wézi-wézo.
La Maison amitié propose aussi une classe d’alphabétisation, en partenariat avec la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais. Les élèves y apprennent, avec Josée Carle, à compter, à lire, en plus de participer à des ateliers comme par exemple le jardinage. Le nombre d’inscriptions est passé de 10 personnes d’avril à juin 2014 à 22 d’octobre 2014 à mars 2015.
▲ Employés et membres du conseil d’administration avec, de gauche à droite : Paul Lacaille, Réal Rochon, Elwood Morin et Paul Rochon. Au premier plan : Germaine Morin et Nancy Boudrias.
Enfin, l’organisme propose un soutien interne, qui consiste à accompagner la clientèle dans ses rendez-vous médicaux, thérapeutiques et personnels. Il s’agit aussi de les aider dans leurs démarches quotidiennes, pour faire un budget, l’épicerie, etc. Paul Rochon ayant anticipé un déficit côté finances, en décembre dernier ce service avait été suspendu pour trois mois.
Finances
Les résultats financiers seront dévoilés le 22 juillet. Comme l’a expliqué le président du conseil d’administration, Réal Rochon, le comptable travaille encore sur les chiffres.
Mais il prévoit déjà un déficit. L’an passé celui-ci était de 9 000$, ce qui avait fait passer le surplus accumulé de 55 000$ à 46 000$.
À noter que la Maison amitié compte 14 employés. Son conseil d’administration est composé de Réal Rochon, président, représentant de la communauté ; Elwood Morin, vice-président, représentant de la communauté ; Germaine Morin, représentante de la clientèle ; Nancy Boudrias, représentante des employés. Suite à la démission de Jocelyne Johnson, il reste un poste vacant.


































































































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