Page 7 - La Gatineau 03 septembre 2015
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La Gatineau 3 septembre 2015 7 Inauguration du pont Alexandre-Martin
ANCIEN PONT DE NORTHFIELD
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRACEFIELD - «Les septiques seront confondus». L’expression est revenue sur plusieurs lèvres mardi à l’occasion de l’inauguration du pont Alexandre-Martin, qui relie Gracefield au secteur de Northfield. Il aura fallu deux ans de travaux, d’août 2013 à septembre 2015, durant lesquels les résident(e)s de l’autre côté du pont ont dû faire preuve de patience en empruntant un long détour. Coût du projet : 26,3 millions de dollars.
Historiquement, tout a commencé, comme l’a expliqué la mairesse Joanne Poulin, lorsque Alexandre Martin, un pionner de
C’est en 2013 qu’a débuté la démolition et la reconstruction du pont de Northfield, ce qui occasionna bien des inconvénients pour les usagers. En novembre 2014, la Commission de toponymie du Québec a officialisé le changement de nom pour l’appeler désormais pont Alexandre-Martin.
Pour les considérations d’ordre technique, il s’agit d’un pont en béton armé sur piles, qui n’a plus de limite de poids et de charge. Parmi les ajouts : une voie de circulation additionnelle, un trottoir, de l’éclairage.
En raison des sols sensibles aux vibrations, un procédé de pointe appelé vibro- remplacement a été utilisé lors de la construction du pont. Cette technique est utilisée lors de travaux de fondation profonds et permet de densifier les sols. Comme une
▲ L’inauguration du pont s’est faite en présence de la mairesse de Gracefield Joanne Poulin et des membres de son conseil municipal, de l’ancien maire Réal Rochon, du préfet Michel Merleau, de la députée et ministre Stéphanie Vallée, d’élus municipaux.
▲ Il s’agit d’un pont en béton armé sur piles, qui n’a plus de limite de poids et de charge. Parmi les ajouts : une voie de circulation additionnelle, un trottoir, de l’éclairage.
Gracefield, a donné une parcelle de terre pour la construction d’un pont couvert. «Alexandre Martin a compris qu’une rivière peut être un obstacle majeur aux échanges entre deux communautés, à moins d’y construire un pont, a expliqué le préfet de la MRC Michel Merleau. C’est ce qui l’a conduit à faire un don de terrain, où sont les assises de ce magnifique pont.»
En 1925, la municipalité de Northfield, conjointement avec celles de Wright et de Gracefield, a construit son premier pont enjambant la rivière Gatineau, au coût de 14 000$. En 1929, ce pont s’est écroulé et les travaux de reconstruction ont repris dès 1930. En 1948, le feu a détruit le pont qui a été reconstruit pour une troisième fois. En 1981, le pont s’est de nouveau écroulé suite à un incendie causé par l’explosion d’un réservoir d’acétylène. Dès mai 1982 il était de nouveau ouvert à la circulation.
«Depuis, il y a eu plusieurs études qui ont été effectuées, que ce soit par les ingénieurs du ministère des Transports du Québec ou par des firmes d’ingénierie, aussi bien de la structure du tablier que des piliers, a expliqué Joanne Poulin. Suite à ces études, les véhicules dont le poids et la charge totale excédaient 12 tonnes ne pouvaient le traverser, ce qui eut pour effet d’engendrer des dépenses supplémentaires pour les entrepreneurs qui auparavant l’utilisaient pour leur travail et par le fait même occasionna des coûts beaucoup plus élevés pour nos citoyens qui devaient par exemple se faire livrer du mobilier, des équipements, des matériaux et autres.»
préfet Michel Merleau, la députée et ministre Stéphanie Vallée qui représentait le ministre des Transports Robert Poëti. Celle-ci s’est souvenue d’une rencontre en 2011, à l’invitation de l’ancien maire Réal Rochon,
▲ Des membres de la famille Martin, descendants d’Alexandre Martin, très émus que le pont porte désormais le nom de leur ancêtre.
grande partie des travaux se trouvait dans l’eau, la construction a nécessité l’installation de nombreux quais temporaires et des barges afin de transporter l’équipement. De plus, des billots de bois qui étaient dans la rivière depuis plusieurs dizaines d’années ont dû être retirés.
Un travail de longue haleine
Joanne Poulin en est persuadée : «Ce pont aura un effet bénéfique pour l’économie de Gracefield, quand pour tenir notre croissance économique il nous faut des infrastructures de qualité.»
Plusieurs personnes étaient présentes à l’inauguration : citoyen(ne)s, maires de municipalités de la région, membres du conseil municipal de Gracefield, le
avec les citoyen(ne)s de Gracefield «qui ne croyaient pas qu’un jour leur pont serait refait et que le ministère des Transports investirait les sommes nécessaires à ce gros projet. C’est un dossier qui m’a interpelée dès mon arrivée en 2007».
Stéphanie Vallée a souligné le travail acharné de Réal Rochon alors qu’il était maire : «Combien de fois Réal a cogné à la porte de l’équipe de la direction régionale du ministère des Transports pour dire, il en est où le pont, est-ce que vous allez investir dans le dossier». M. Rochon a remercié Stéphanie
Vallée et son dernier conseil municipal «qui m’a été d’un énorme soutien. Par secousse, on ne croyait plus au pont. Moi j’ai toujours dit, le pont on va l’avoir, on lâche pas et je vous promets qu’on va l’avoir».
Pour le préfet Michel Merleau, ce pont est une infrastructure majeure «qui permet de relier les deux rives de la majestueuse rivière Gatineau qui, je l’espère, connaîtra une mise une valeur accélérée, devenant du même coup un nouveau et dynamique couloir récréotouristique, agrotouristique et agroalimentaire».


































































































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