Page 7 - La Gatineau 18 février 2016
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La Gatineau18 février 2016 7 PLAN DE GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES
Trente-trois actions d’ici 2020
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Deux consultations publiques étaient organisées la semaine dernière afin de présenter le Plan de ges- tion des matières résiduelles de la MRC pour 2016-2020. L’une se déroulait à Maniwaki et l’autre à Gracefield.
La Loi sur la qualité de l’environne- ment prévoit que toute MRC doit établir un plan de gestion des matières rési- duelles et celui-ci doit être révisé à tous les 5 ans par le conseil. Selon la même loi, la consultation publique sur le projet de plan doit se tenir par l’intermédiaire d’une commission avec au moins un représentant du milieu des affaires, du milieu syndical, du milieu socio-écono- mique, des groupes de protection de l’en- vironnement. La commission était donc constituée de Joël Branchaud, d’Ameu- blement Branchaud ; Vicky Veilleux, de l’école Sacré-Cœur de Gracefield ; Mélissa Vachon, de la Maison de la famille ; Denis Lacroix, président de la Société d’aménagement et de gestion environnementale du bassin versant du lac Trente-et-un-Milles (SAGE) ; Alain Fortin, maire de Montcerf-Lytton et pré- sident du comité environnement de la MRC.
Au cours des assemblées publiques, Kimberly Mason, directrice du service
▲ De gauche à droite : Denis Lacroix, Joël Branchaud, Alain Fortin, Kimberly Mason, Vicky Veilleux et Mélissa Vachon.
Hygiène du milieu et environnement de la MRC, a fourni les explications néces- saires à la compréhension du projet de plan. Il s’agissait aussi d’entendre les per- sonnes, groupes ou organismes souhai- tant s’exprimer.
À l’issue de ces assemblées, la commis- sion va dresser un rapport des observa- tions recueillies auprès du public et des modalités de la consultation publique
pour les transmettre au conseil de la MRC.
Concrètement, le plan, qui est consul- table sur le site Internet de la MRC, contient une introduction et mise en contexte, description du territoire de pla- nification, répartition des responsabilités – gestion actuelle des matières résiduelles, recensement des intervenants, des infrastructures et des programmes spé- ciaux, inventaire des matières résiduelles générées sur le territoire ; diagnostic ter- ritorial, orientations et actions spécifiques ; programme de suivi et de surveillance du PGMR.
Si des efforts ont été faits durant les dernières années, il reste encore du che- min à parcourir. «On a fait l’exercice à 7 reprises de faire vider un camion de vidanges sur le plancher du centre de transfert et de disséquer par catégorie pour voir qu’est-ce qu’il y a dans le sac de poubelle, a expliqué Kimberly Masson. Les données sont très intéressantes.» En moyenne, il y avait 49% de déchets ultimes, 13$ de matières recyclables, 15% de matières organiques domestiques, 3% de matières organiques industrielles, 12% de matériaux de construction, rénovation et démolition, 7% d’autres matériaux valorisables, 1$ de résidus domestiques dangereux qui auraient pu être amenés à l’Écocentre.
Le PGMR compte 33 actions, dont l’application sera répartie de 2016 à 2020. Parmi elles, il y a notamment étudier plu- sieurs pistes comme l’implantation d’un écocentre au sud de la MRC, le réemploi de mobilier, la collecte d’encombrants non-métalliques, la mise en place de col- lectes regroupées, la distribution de com- posteurs domestiques, etc.
«On va commencer par les études pour avoir les coûts exacts, a expliqué Kimberly Masson. Ensuite, les investissements sont souvent contrebalancés car on économise souvent à l’enfouissement, qui est le ser- vice le plus cher. Ça coûte 150$ la tonne contre 9$ la tonne pour les matières recy- clables. Donc chaque tonne enlevée de l’enfouissement va créer des économies pour le réinvestir dans des nouveaux services.»


































































































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