Page 13 - Journal La Gatineau 28 avril 2016
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La Gatineau 28 avril 2016 13 «Maniwaki sort gagnante» - Michel Lacroix
CHÂTEAU LOGUE
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - «Avant 2002, la Ville de Maniwaki était prise avec un terrain en friche. Aujourd’hui, c’est un terrain de golf sur lequel j’ai mis 1,5 million $ d’investissements. La Ville est propriétaire d’un terrain de golf, et moi, j’ai les mains vides.»
C’est ce que déclarait M. Michel Lacroix au journaliste du quotidien Le Droit, Mathieu Bélanger, dans l’édition du samedi 23 avril dernier. Puis il ajoute : «La Ville de Maniwaki a reçu beaucoup, beaucoup, beaucoup dans ce dossier-là. Elle est la grande gagnante sur plein d’aspects».
Depuis 2013, beaucoup d’eau a coulé sous le pont de la rivière Gatineau, mais les tracas financiers de la compagnie Château Logue n’ont cessé de s’amplifier, menant à la saisie de l’hôtel et à sa vente en justice, en novembre
2015. Mais l’histoire tire à sa fin puisque l’heure est venue de faire les comptes et de rembourser de nombreux créanciers.
L’enquête du Droit démontre que des institutions publiques pourraient voir s’évaporer un peu plus de 3,2 millions $ en raison de leur implication financière. Pour Maniwaki, les pertes financières pourraient atteindre 539 381 $, qui équivalent à 6 % de son budget annuel.
Michel Lacroix, au cours des derniers mois, a procédé à des manœuvres comptables inhérentes au droit immobilier et aux sociétés par actions qui lui ont permis de racheter, aux enchères, avec une autre de ses compagnies, le même hôtel qui lui avait été saisi en novembre dernier. Michel Lacroix est donc devenu l’actionnaire unique et propriétaire du Château Logue, un immeuble qui a été lavé de ses dettes par le processus juridique.
La vente aux enchères du 19 novembre
dernier à Mont-Laurier a généré la somme de 446 293 $. C’est le montant payé par la compagnie de Michel Lacroix pour racheter l’hôtel. Cette somme est cependant loin d’être suffisante pour payer les créanciers propriétaires. La Ville de Maniwaki demande à elle seule le remboursement de 495 125 $ en taxes et intérêts impayés.
La Ville de Maniwaki, écrit-on dans Le Droit, est aussi un des créanciers ordinaires de la compagnie de M. Lacroix qui s’est fait saisir l’hôtel Château Logue en novembre. Au bord de la faillite, cette compagnie a fait parvenir, le 11 avril dernier, un avis à ses créanciers du syndic Pierre Lemieux. Les contribuables de Maniwaki seront surpris d’y retrouver un montant additionnel de 230 483 $ dû à la municipalité.
Si la proposition du syndic qui doit être faite dans les 30 jours est rejetée par les créanciers, cette compagnie sombrera dans la faillite et ces derniers ne seront jamais remboursés. Des
pertes de 749 878 $ devront être épongées par des institutions publiques impliquées dans le dossier.
Michel Lacroix a acheté le Château Logue avec une autre de ses sociétés à numéro. Il affirme qu’il cherche toujours un acheteur pour l’hôtel. Il souhaite que le processus soit facile maintenant que l’immeuble a été lavé de toutes ses dettes.
Réaction du maire Coulombe
Cela peut paraître étrange, mais la Ville de Maniwaki va sortir de cette affaire plus riche qu’avant. C’est du moins l’avis du maire de Maniwaki, Robert Coulombe. «Une telle affirmation peut paraître étrange et difficile à avaler pour le contribuable moyen, il y a quand même des centaines de milliers de dollars qu’on ne reverra jamais, mais quand on regarde le dossier de plus près, on voit que nous avons reçu beaucoup plus en actifs dans ce dossier que la créance totale qui nous est due.»
SECONDAIRE EN SPECTACLE
Deux jeunes artistes en devenir
MANIWAKI - Ils sont en secondaire 3 et 1 à la Cité étudiante, sont passionnés par le chant et la musique, et ont fait leurs premiers pas d’artistes à l’occasion de Secondaire en spectacle. Après avoir gagné la finale locale, James Gagnon et Olivier Fortin ont représenté la Vallée-de-la-Gatineau durant la finale régionale qui se tenait à Gatineau. Ils ont par ailleurs décroché un ticket pour le Rendez- vous panquébécois.
Le concept de Secondaire en spectacle comprend trois grandes étapes où les élèves participants ont l’opportunité de se regrouper autour des arts de la scène. Les finales locales avaient lieu de novembre à mars : l’école qui adhère au programme devait organiser un spectacle au cours duquel les élèves participants pouvaient agir à titre d’artistes dans un domaine de leur choix (danse, chant, humour, etc.), animateurs, techniciens, journalistes ou organisateurs. À la Cité étudiante, cette finale a eu lieu en décembre : 11 numéros, tous du chant, ont été présentés. James a interprété, avec sa guitare, «Lumberjack» de Hal Willis, en français ; Olivier a chanté «Embarque ma belle», de Kain. Ils sont donc ressortis les grands gagnants, ce qui leur a valu de représenter la Vallée-de-la-Gatineau à la finale régionale en avril.
Prochaine étape : le Rendez-vous
panquébécois (RVPQ ) de Secondaire en spectacle, qui aura lieu fin mai. Plus grand rassemblement d’artistes amateurs au Québec, il s’agit d’un évènement non compétitif où les lauréats de toutes les finales régionales se produisent sur scène dans un cadre professionnel. Il s’agit également d’un moment exceptionnel favorisant l’interaction entre les jeunes et des professionnels du milieu artistique. Enfin, le RVPQ propose à ses participants une panoplie d’ateliers de formation sur les arts de la scène, des visites culturelles et touristiques ainsi que des activités sociales de toutes sortes. À noter que James et Olivier participeront à ce rendez-vous grâce à l’école qui leur a payé leur forfait, avec des fonds amassés à la finale locale.
Cette participation à Secondaire en spectacle a par ailleurs permis à James et Olivier d’ouvrir des portes : le premier montera sur scène au Festival des Montgolfières et de la Fête nationale à Gatineau, en plus d’avoir reçu une proposition de participer au Festival country de Gracefield et à Blue Sea en fête ; le second interprétera aussi une chanson à la St-Jean de Gatineau et peut-être également au Festival la Vieille grange. Des expériences inoubliables qui leur permettront d’acquérir de l’expérience sur scène et de se produire devant des milliers de personnes.


































































































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