Page 11 - La Gatineau 10 novembre 2016

La Gatineau 10 novembre 2016 11 Une campagne pour collecter 425 000$
TRAVAUX MAJEURS SUR L’ÉGLISE ASSOMPTION
▲ Le comité de financement est composé de Rachel Auger, Florian Poupard, Guy O’Reilly, Ward O’Connor, Monique Martin, Cécile Bénard, Dorval Danis, Céline Brunet, Madeleine Poupard, le curé Sylvain Desrosiers. Absents sur la photo : Valérie Filion et Darcy Lapratte.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Soucieux de sauvegarder notre patrimoine religieux et historique, un comité de financement a été formé afin d’organiser différentes levées de fonds pour amasser 425 000$ d’ici deux ans.
«Depuis quelques années, nous constatons une détérioration importante de l’église de l’Assomption, explique le curé Sylvain Desrosiers. Nous en sommes maintenant venus à un point tournant pour assurer la pérennité de cet édifice. Nous nous devons de procéder à des rénovations majeures, c’est pourquoi nous proposons à la population une campagne de financement afin de réaliser la réfection de cet édifice emblématique de la grande région de Maniwaki.»
Il a été constaté que les trois toits plats sont à la source d’une majorité des infiltrations d’eau, causant des dommages importants à la structure et des inconforts majeurs aux utilisateurs ; qu’une partie des toits en bardeaux ont fait leur temps ; que le mortier qui scelle les pierres s’effrite à plusieurs endroits, mettant en jeu la sécurité des personnes qui circulent autour de
l’édifice, notamment les enfants qui fréquentent le service de garde.
Le projet se fera en trois étapes, sur quelques années, selon les priorités établies par l’architecte et la sécurité des utilisateurs. L’objectif est de débuter les réparations en mai 2017 et de les poursuivre au fur et à mesure des rentrées d’argent. La première étape sera de réparer les toitures plates et la toiture en pente (coût estimé 300 000$), la deuxième étape de s’occuper de la maçonnerie (50 000$) et la troisième de faire des réparations et rafraîchissements suite aux dégâts d’eau (75 000$).
Pour collecter de l’argent, le comité va dans un premier temps solliciter les commerçants et paroissiens. Il y aura aussi dès ce samedi l’arbre de la réparation dans l’église : un arbre de Noël auquel seront accrochées 2 000 enveloppes que les gens pourront acheter 2$ avec à la clé des prix allant de 2$ à 100$. D’autres levées de fonds seront également organisées après Noël.
Pour le comité de financement, il est essentiel de conserver l’église de l’Assomption, «un lieu emblématique important qui représente notre ville». Sa construction remonte à 1869, ce qui en fait un des plus vieux édifices de Maniwaki. «Sa
grande valeur patrimoniale nous impose de préserver adéquatement cet édifice historique.»
Comme le soulignent les membres du comité, «l’église est souvent considérée comme l’âme d’une ville. C’est un lieu de rassemblement, tant pour y vivre des évènements heureux (baptême, mariage, fête) que des évènements plus regrettables (funérailles, catastrophes). C’est aussi un lieu qui accueille généreusement les regroupements qui cherchent un toit pour faire du bien à l’ensemble de la communauté (le centre de dépannage alimentaire Pain quotidien qui dessert 1 500 à 1 600 personnes, la garderie). Rappelons-nous les grandes inondations de 1974, l’église fut un lieu important de rassemblement et d’entraide pour les personnes sinistrées.» Encore aujourd’hui, l’église est identifiée comme lieu d’hébergement dans certains plans d’urgence de la ville en cas de catastrophe ou sinistre.
S’y ajoute, bien sûr, un aspect spirituel : sans édifice, l’Église ne peut pas poursuivre sa mission. De 2005 à 2015, y ont été
célébrés 900 funérailles, plus de 2 600 messes, 106 mariages, 320 confirmations, 660 baptêmes, 272 premières communions.
▲ En attendant la réalisation des travaux, il a fallu notamment condamner par prévention une partie de la cours utilisée par les enfants de la garderie.