Page 8 - La Gatineau 11 mai 2017
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8 11 mai 2017 La Gatineau INONDATIONS
Le pire serait derrière nous
Retrouvez les photos sur notre site internet : www.lagatineau.com
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Les derniers jours ont été éprouvants pour les personnes qui ont été affectées par les inondations. Cela prendra encore plusieurs jours avant que la situation ne revienne à la normale mais, pour le moment, tout le monde s’accorde pour dire que le pire serait derrière nous.
Lundi, le maire de Maniwaki, Robert Coulombe, a émis un communiqué suite à une conférence téléphonique avec Hydro- Québec et la Sécurité civile. Il y explique que «les conditions climatiques prévues pour la dernière fin de semaine se sont avérées justes pour les secteurs de Maniwaki et Gracefield. Ils ont été moindres pour le sud de la rivière Gatineau. Peu de précipitations sont prévues pour les 7 prochains jours. Face à ce contexte, Hydro-Québec diminuera le débit du barrage Mercier à 430m3/sec., pour les 2 à 3 prochains jours. L’élévation de l’eau à Maniwaki se situait hier (dimanche) à 16h, à 166.21 mètres. Nous aurons une baisse du niveau de l’eau de 30 à 40 cm entre mardi et mercredi de cette semaine. Un autre plus ou moins 30 cm de réduction du niveau de l’eau, entre mercredi et la fin de semaine, devrait permettre d’atteindre 165.5 mètres. Cette élévation devrait être la même que nous avons connue le 30 avril, soit lorsque l’eau a atteint le bord de la rue des Oblats, au quai public. Nous devrions connaître pendant un certain moment (2 à 3 semaines) ce même niveau,
avant que les rivières reprennent leurs lits».
À Gracefield, où l’état d’urgence a été déclaré, la mairesse Joanne Poulin a aussi émis lundi un communiqué annonçant de bonnes nouvelles : «Le niveau de la rivière Gatineau a cessé de monter et il baisse maintenant tranquillement mais sûrement. Et il n’y a pas de risque de pluie abondante. Nous avons connu le pire de la situation dimanche vers 18h30, donc le pire est derrière nous quant au niveau de la rivière. Cependant, nous devons maintenir l’état d’urgence dans le secteur des lacs Bitobi en raison des chemins envahis par l’eau et qui sont encore impraticables. Ce secteur est donc isolé et non accessible aux véhicules d’urgence.
En plus d’être à risque d’électrocution. L’eau pourrait prendre de 3 à 4 jours avant de se retirer des chemins et ensuite il nous faudra sécuriser ces chemins. Ce que nous espérons pouvoir faire jeudi ou vendredi. Ce sera notre priorité de rouvrir les chemins et de porter assistance aux sinistrés. L’état d’urgence est donc maintenu pour 5 jours encore. Nous avons une liste d’endroit pour celles et ceux qui auraient besoin d’hébergement temporaire dans les prochains jours. Communiquez avec le bureau municipal au besoin. J’ai personnellement une liste d’endroits prêts à accueillir des sinistrés».
Joanne Poulin ajoute que «pour tous ceux qui possèdent un puits privé et qui ont eu de l’accumulation d’eau sur le terrain, méfiez- vous de votre eau. Et faites-la bouillir 1 minute avant de la consommer, le temps de la faire analyser une fois toute l’eau retirée.
Quant aux installations septiques, les champs d’épuration inondés devront être inspectés et réparés ou remis en condition. Prévoyez cette dépense, malheureusement».
Le communiqué termine par un message de la Sécurité publique expliquant que «plusieurs fosses septiques et champs d’épuration ont été inondés et donc qu’il y a eu des bactéries E Coli de répandues, qui vont certainement infecter les biens mais aussi les puits artésien. Il faut donc éviter la douche et utiliser de l’eau bouillie pour se brosser les dents ; laver les bottes, gants et vêtements en contact avec l’eau lors de travaux ; jeter les sacs de sable qui sont maintenant contaminés, la ville va les récupérer et s’assurer qu’ils soient disposés comme il se doit.
La situation était aussi critique en certains secteurs de Bouchette, surtout au lac Rond et au lac Cameron dans la Baie des Gagnon. «On a eu la visite lundi de la protection civile avec l’armée, explique le maire Réjean Major. On a fait une tournée, on est allé au lac Rond. En tout, il y avait 12 personnes de l’armée qui nous ont aidés à remplir des sacs. On en avait plus, la protection civile nous en a apportés 1 000.» À Déléage, une cellule de crise a été mise en place pour suivre au jour le jour l’évolution et venir en aide aux citoyens qui en auraient besoin.
La Sécurité publique a fait un état de la situation pour chaque municipalité touchée. À Bouchette, huit résidences ont été inondées et une personne a été évacuée. À Déléage, une résidence principale était isolée et une personne a été évacuée. À Gracefield, quatorze résidences principales ont été
inondées et seize autres étaient isolées. À Maniwaki, on dénombre trois résidences principales inondées.
Concernant les écoles, les cours ont repris à la Cité étudiante. Du personnel supplémentaire est sur place afin d’assurer la sécurité des élèves. Pour ce qui est de l’école Woodland, il a été décidé de transférer les élèves du primaire à l’Académie Sacré-Cœur et les étudiants du secondaire sont retournés à la Cité étudiante lundi comme prévu.
Un bel élan de solidarité
Afin d’aider les personnes en difficulté, de nombreuses personnes ont accepté d’apporter leur aide, notamment en répondant à l’appel de plusieurs municipalités afin de remplir des sacs de sable. Employés municipaux, pompiers, bénévoles, ont fait un excellent travail.
Maintenant, alors que la situation semble revenir à la normale progressivement, il faudra évaluer les dégâts, notamment sur les chemins municipaux et les infrastructures. Les résidents touchés par les inondations sont invités à communiquer avec leur bureau municipal pour s’inscrire sur la liste des personnes sinistrées.
Les citoyens, les entreprises et les collectivités peuvent être admissibles à de l’aide financière lors d’un sinistre réel ou imminent risquant de mettre des personnes en danger ou de causer des dommages aux biens : renseignements sur le site Internet http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/ securite-civile/aide-financiere-sinistres.html
CRUE DES EAUX
Une visite-éclair de la ministre Vallée
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - La députée-ministre, Stéphanie Vallée, était de passage à l’hôtel de ville de Maniwaki dans la matinée
de vendredi dernier pour faire le
point avec le maire Robert Coulombe et le directeur régional de la Sécurité civile en Outaouais, Gaétan Lessard, sur la crue des eaux qui s’est soldée par diverses inondations locales ces derniers jours dans la Vallée-de-la-Gatineau.
«J’aurais voulu venir plus tôt mais je devais défendre les crédits de mon ministère à l’Assemblée nationale.
Vallée-de-la-Gatineau, sont admissibles au programme d’aide financière pour sinistrés et qu’elles peuvent, si elles le jugent à propos, décréter l’état d’urgence. Les gens touchés par les inondations, un peu partout sur le territoire, vont pouvoir bénéficier de l’aide prévue au programme gouvernemental dont tous les
J’ai rencontré divers dirigeants de la ▲ De gauche à droite : le maire de Maniwaki Robert commission scolaire, de la Ville de Coulombe ; la députée Stéphanie Vallée ; Gaétan Lessard, Maniwaki, de Gracefield et de la directeur régional de la Sécurité civile en Outaouais.
municipalité de Bouchette afin de m’assurer que tout le monde soit sur la même longueur d’ondes au niveau de l’information à propager dans la population. Les gens touchés par la crue des eaux doivent savoir que le gouvernement dispose de divers programmes d’aide financière. Je suis également rassurée par l’implication de la Sécurité civile. On voit que les gens sont mobilisés et organisés. Il n’y a pas place à l’improvisation.»
Statuts particuliers
La ministre a précisé que la Ville de Maniwaki, autant que toutes les municipalités touchées par la crue des eaux dans la
détails sont disponibles sur la page Facebook de la ministre tout comme sur le site Urgence Québec.
«Les sinistrés pourront percevoir certaines indemnités comme par exemple, le remplacement d’appareils électroménagers, les meubles, les effets personnels. Une aide financière est également disponible pour les résidences. Une entente est intervenue entre le gouvernement du Québec et la Croix-Rouge pour indemniser les gens qui devront sortir de leur maison et assurer l’indemnité pour le logement et les besoins et les nécessités de base», ajoute la ministre Vallée.


































































































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