Page 10 - La Gatineau 6 juillet 2017
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10 6 juillet 2017 La Gatineau
UNE RENCONTRE LE 11 JUILLET À MANIWAKI
Qui fait quoi sur le chemin Lépine-Clova ?
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - Les dirigeants de la MRC-VG ont été surpris par l’intervention de Sophie Rousseau du Regroupement des utilisateurs du chemin Lépine-Clova concernant l’entretien de cet axe routier dans les territoires non-organisés (TNO) gérés par la MRC, au point où les représentants des deux organisations ont décidé de se rencontrer pour faire le point.
La rencontre aura lieu le mardi 11 juillet prochain au bureau administratif de la MRC à Maniwaki. La Gatineau a discuté avec le préfet Michel Merleau et la représentante du Regroupement, Sophie Rousseau, sur la question de l’entretien du chemin et de la gestion des sommes qui y sont consenties.
Dans un premier temps, Michel Merleau précise que le chemin n’appartient pas à la MRC. Elle gère les TNO, des axes prioritaires dans une complicité d’affaires avec les utilisateurs. La MRC perçoit une taxe auprès des utilisateurs pour aider à défrayer le coût de l’entretien du chemin. Cette taxe leur est entièrement versée selon le préfet. Ce dernier a confirmé qu’il y avait un problème majeur avec un pont situé au km 89. La MRC intervient auprès du ministère des Ressources naturelles du Québec et de la Forêt du Québec pour dégager les budgets nécessaires à l’entretien.
«On s’est fait dire lors d’une demande de subvention au ministère des Transports que le chemin n’appartenait pas à la MRC mais au
MRN. Là, financièrement, c’est une implication de la MRC qu’il reste à définir. Mais nous avons d’autres chemins à entretenir. Dans les prochains mois, la MRC devrait se doter, comme l’a fait le Pontiac, d’une politique de gestion des chemins à vocation forestière pour l’exploitation de la ressource forestière. Il est vrai que l’impôt foncier ne suffit pas. On doit compter sur les utilisateurs, les campeurs, les chasseurs, les pêcheurs, les cueilleurs de fruits qui empruntent le chemin sans payer de redevances. Mais comment exercer un tel contrôle de la circulation. Comment faire pour rejoindre tous les utilisateurs. La formule reste à trouver.»
Monsieur Merleau a ajouté que la discussion du 11 juillet prochain portera sur la situation globale et actuelle. Une analyse de l’ensemble de l’entretien des chemins forestiers sera également de mise. «Quels sont les revenus générés par la gestion des baux de villégiature. Nous en sommes à la 3e année de la collecte. Nous conservons 50 % de la donne et Québec encaisse 50 %. Ces argents-là non plus ne suffisent pas à bien entretenir l’ensemble du réseau routier dans les TNO.»
Le préfet site l’exemple du «wash out» au km 25 survenu la semaine dernière. «Nous avons avisé la forestière Résolu qui y a délégué une équipe pour faire la réparation. Il s’agit tout simplement de bonne volonté de la part de la forestière. Nous avons une excellente collaboration avec les forestières. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Elles font du bon travail. Nous sommes chanceux. L’accès est assuré par les compagnies forestières»,
▲ Sophie Rousseau du Regroupement des utilisateurs du chemin Lépine-Clova qui s’est adressée aux maires de la région à Gracefield il y a deux semaines.
s’empresse d’ajouter le préfet.
Le Regroupement
Sophie Rousseau admet que le Regroupement des utilisateurs du chemin Lépine-Clova a besoin d’aide. «On a doublé la taxe spéciale pour le chemin qui est remise à 100 % dans l’entretien mais on n’a pas d’autre argent. Au moins 350 villégiateurs paient des taxes et des baux de villégiature. Nous voulons que l’argent que nous déboursons nous revienne. Nous voulons nous rencontrer et nous entendre sur la distribution des sommes prévues tant par la MRC que par Québec. On n’a pas le choix. Il faut rendre notre chemin sécuritaire.»
▲ Michel Merleau, préfet de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau.
Sophie Rousseau croit qu’il est temps de tirer les choses au clair. «L’argent des baux de villégiature va où ? C’est quoi la somme conservée par la MRC et pourquoi elle la conserve ? Il me semble qu’après trois ans, le dossier devrait être complété.»
Sophie Rousseau insiste sur le fait que la MRC doit être consciente du rôle et de l’importance du Regroupement. «Nous consacrons beaucoup de bénévolat à ce dossier. C’est bien simple, parfois nous croyons qu’il faudrait un employé permanent pour s’en occuper. Nous espérons pouvoir avancer sur ce dossier lors de notre rencontre du 11 juillet prochain».


































































































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