Page 14 - La Gatineau 24 Août 2017
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14 24 août 2017 La Gatineau
CHRONIQUE UNE NOUVELLE ATTRACTION TOURISTIQUE
santé Aumond à livre ouvert
Le consentement
en pharmacie
Vous téléphonez à la pharmacie pour qu’on vous prépare un médicament et demandez à votre  lle de passer chercher lesdits documents. Or, lorsqu’elle arrive au comptoir, on refuse de lui remettre votre ordonnance, prétextant que vous n’aviez pas donné votre consentement. Mais pourquoi votre pharmacien a-t-il besoin de votre accord pour remettre un simple médicament à votre  lle?
En raison de la nature de son travail, votre pharmacien détient sur vous des informations confidentielles qui permettent de vous identifier. On peut penser par exemple à votre adresse ou à votre numéro de téléphone, mais aussi aux médicaments  gurant à votre dossier. Évidemment, lorsque vous confiez des informations personnelles à votre pharmacien, vous vous attendez à ce qu’il ne les partage pas. Et vous avez raison.
Les pharmacies sont considérées comme des entreprises découlant du domaine privé. Ce faisant, elles doivent se conformer à la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé. Cette loi exige notamment que votre pharmacien s’assure que les renseignements qu’il détient sur vous sont à jour et exacts au moment où vous le consultez ou renouvelez vos médicaments. C’est pourquoi il vous pose tant de questions lorsque vous vous présentez au comptoir de la pharmacie.
Mais ce n’est pas tout. Cette loi lui interdit de communiquer à un tiers des renseignements contenus dans votre dossier. Même à votre mari ou votre femme. Même à vos parents. Même à vos enfants. Et, vu que les étiquettes apposées sur vos médicaments d’ordonnance contiennent des renseignements qui  gurent à votre dossier (ex. : votre nom et le nom des médicaments que vous prenez), le pharmacien ne peut les remettre à personne d’autre que vous, à moins d’avoir obtenu au préalable votre consentement.
Vous pouvez donner votre consentement verbalement ou par écrit. Sachez toutefois qu’il doit être donné à des  ns bien ciblées. Ainsi, il se peut que votre pharmacien vous demande un consentement pour pouvoir remettre vos reçus  scaux à votre  lle, un second pour qu’elle vous rapporte vos médicaments, puis un autre pour discuter avec votre médecin de votre dossier. Dans tous les cas,
il le fait non pas pour vous compliquer la vie, mais bien pour vous protéger.
Venez nous rencontrer pour de plus amples renseignements.
Cette chronique est une gracieuseté de
MARTIN ROY
Pharmacien
50, rue Principale Sud, Maniwaki,
819 449-1360
AUMOND - Très apprécié des visiteurs, le site du Moulin des pères est depuis peu enrichi d’une nouvelle attraction touristique : des panneaux ayant pour thème «Aumond à livre ouvert». Un projet réalisé bénévolement par deux résidents de la municipalité : Michèle et François Lemaitre.
«L’idée du projet Aumond à livre ouvert est venue après la lecture des commentaires très positifs de visiteurs du site du Moulin des Pères, dans les années 2000, et de divers ouvrages consacrés à Aumond et à sa région, expliquent-ils. Nous avons très vite désiré partager cette information avec les visiteurs du site touristique, venus d’Aumond et d’ailleurs, avec un double objectif : enrichir l’expérience des visiteurs et garder vivant, à travers des textes écrits, le patrimoine historique et culturel d’Aumond.»
Pour atteindre cet objectif, il a été décidé de présenter des extraits d’œuvres décrivant divers aspects de la vie à Aumond qui s’est organisée autour des Moulins établis par les Pères Oblats dès 1861. Les œuvres peuvent être des romans, des chroniques et même des chansons. Les extraits sont présentés dans des livres ouverts et accompagnés d’illustrations photographiques, dessins et autres.
L’ensemble comporte sept panneaux, répartis sur le site et consacrés à sept auteurs ou thèmes différents. C’est Dugald Chatel, bien connu des Aumondois de longue date, qui a fourni l’information la plus détaillée sur la vie à Aumond, dans son ouvrage «Castor Blanc Rivière Joseph». De nombreuses anecdotes accompagnent un recensement détaillé de toutes les familles qui se sont installées à Aumond. De nombreuses années auparavant, le Père Guinard avait rédigé dans ses mémoires une chronique très instructive, sur un ton souvent amusé, de la vie sociale autour du Moulin des Pères et de son hôtel en particulier. Dans son ouvrage «Une rivière qui vient du Nord», Louis-André Hubert replace Aumond dans l’histoire plus vaste de la Haute-Gatineau, avec des figures pittoresques telles que Vital Émard et le passeur Sévigny.
Aumond est également à l’honneur dans le roman de Georges Lafontaine, intitulé «Des cendres sur la glace». Son héros Achille nous donne à connaître divers aspects de la vie des villageois, tels que la place de l’Église et le dur métier de bûcheron. Comme dans toute la région, l’exploitation de la forêt a été le moteur de la colonisation et Aumond ne fait pas exception. La rivière Joseph a aussi connu la drave, et un camp était même installé aux Portes de l’enfer. Le draveur, figure emblématique de nombreuses régions au Québec, a été chanté en particulier par le groupe de musique Rabaska qui a grandement contribué à la diffusion des musiques traditionnelles dans la région de Maniwaki et ailleurs.
La drave, avec ses dangers, est un élément essentiel du grand roman classique de Félix- Antoine Savard, «Menaud maître-draveur», auquel un panneau est également consacré. Enfin, le septième panneau met en parallèle la vie des flotteurs de bois du Morvan (France), longuement étudiée par Jacques Dupont, ancien président de l’Association Bourgogne- Québec, qui s’est penché entre autres sur une comparaison entre la drave au Québec et le flottage en France.
«Nous tenons à remercier sincèrement les auteurs susmentionnés et leurs éditeurs qui nous ont permis de présenter les extraits de leurs œuvres, commentent Michèle et François Lemaitre. Un grand merci également à
▲ Le projet «Aumond à livre ouvert» compte sept panneaux, répartis sur le site et consacrés à sept auteurs ou thèmes différents.
Frédéric Laniel, directeur général du Centre régional d’archives de l’Outaouais pour les reproductions de diverses photographies, et à toutes les personnes citées sur les panneaux pour leur collaboration.»
Le projet n’aurait pas pu se concrétiser sans la participation financière de la Municipalité d’Aumond et de la CRÉO (Conférence régionale des élus de l’Outaouais) qui a accordé une subvention dans le cadre du Programme de soutien à la mise en valeur du patrimoine de l’Outaouais. À cet égard, Michèle et François Lemaitre remercient Julie Cardinal, directrice générale, et Caroline Leruite pour leur aide dans la constitution du dossier.
La réalisation technique des panneaux a été
confiée à des entreprises locales, Centre d’aluminium Taillon pour les lutrins et Imprimak pour les panneaux. «Un grand merci à Windy Landreville pour la mise au point infographique finale et à Stéphane Plouffe pour l’impression et la confection des panneaux», ajoutent Michèle et François Lemaitre.
Bien entendu, le circuit de lecture est loin d’épuiser le sujet. Les visiteurs qui souhaitent en savoir plus sur les thèmes présentés peuvent trouver les ouvrages mentionnés et d’autres références à la bibliothèque municipale d’Aumond.
Collaboration spéciale de Michèle et François Lemaitre.
BOUGEONS ENSEMBLE
Augmenter le sport chez les jeunes
MANIWAKI - Le conseil municipal a, durant sa rencontre d’août, donné son appui au projet «Bougeons ensemble», qui vise à établir un mode de vie sain chez les jeunes. Les élus ont aussi accepté de prêter gratuitement le Centre Sportif Gino Odjick pour permettre de réaliser des activités dans le cadre de ce projet.
Une étude conjointe menée par Québec en forme et le Centre pour l’avancement de la santé des populations de l’université de Waterloo démontre que 53% des élèves du 3e cycle et secondaire du territoire val- gatinois ne respectent pas les
recommandations canadiennes en matière d’activités physiques. Suite à ce résultat, la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais a décidé de prendre des actions pour stimuler et augmenter l’activité physique chez les élèves de 5 à 17 ans.
Le projet «Bougeons ensemble» consiste à rassembler les écoles de Maniwaki en un seul endroit et créer une large gamme d’activités physiques dans le but de rendre l’expérience la plus intéressante possible, afin de permettre à l’ensemble des jeunes de bouger, faire du sport et s’amuser en groupe.


































































































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