Page 17 - La Gatineau 24 Août 2017
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La Gatineau 24 août 2017 17 Pour plus de femmes en politique
PANEL ET RÉSEAUTAGE
ÉMÉLIE CADIEUX
ecadieux@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le mardi 22 août dernier avait lieu, au Château Logue à Maniwaki, une activité de panel et de réseautage en vue des élections municipales de l’automne prochain. Organisée par l’Assemblée de groupe de femmes d’interventions régionales (AGIR) et la Fédération Québécoise des municipalités, cette activité était destinée aux femmes intéressées par la politique active. Une douzaine de participantes se sont donc présentées à la rencontre afin d’échanger sur cet engagement dans la communauté qu’est la vie d’élue.
Lyne Bouchard, notamment de la coopérative d’expertes conseils «Convergeance», animait la rencontre, ayant elle-même un bagage assez imposant en développement des organisations et des collectivités en Outaouais. Ce sont quatre femmes issues de la vie politique dans les MRC Vallée-de-la-Gatineau et de Papineau qui ont été invitées comme panellistes : Francine Fortin, conseillère à la Ville de Maniwaki, Paulette Lalande, préfète de la MRC de Papineau, Chantal Lamarche, mairesse de la municipalité de Cayamant, et Joanne Poulin, mairesse de la Ville de Gracefield. À celles-ci se sont ajoutées environ dix participantes, certaines comme observatrices, d’autres avec l’intention officielle ou officieuse de se présenter aux élections municipales du 5 novembre prochain.
Plusieurs sujets ont été abordés mais déjà à l’introduction, Mme Bouchard y est allée avec quelques faits plutôt graphiques concernant les femmes en politique municipale : La parité, c’est à dire l’égalité de représentation des hommes et des femmes en politique, n’est pas arrivée, et les modèles de femmes politiques sont assez rares. Cependant, il est prouvé qu’il n’y a pas de discrimination de la part des électeurs. Mme Bouchard a également mentionné que «plus il y aura de femmes en politique, plus il y aura de diversité, et c’est comme ça que le milieu politique s’adaptera à la femme».
Semble-t-il cependant qu’il n’est pas nécessairement évident pour les femmes de se lancer dans ce domaine. D’abord parce que les salaires sont très peu élevés et aussi parce que le modèle politique n’est pas conçu pour une femme, qui selon Mme Bouchard, doute souvent d’elle-même, en plus de devoir concilier son gagne-pain, son rôle d’élue ainsi que sa vie familiale : «le milieu politique devra donc créer des programmes favorisant la présence des femmes».
Des femmes inspirantes
Ce ne sont pas ces contraintes qui ont empêché les quatre panellistes à faire le saut en politique, par contre. Mais celles-ci ne nient pas les difficultés qu’elles peuvent rencontrer durant leur mandat. D’ailleurs, Mme Fortin, Mme Lalande, Mme Lamarche et Mme Poulin s’entendent particulièrement sur le fait qu’il faut croire très fort en ses idées afin qu’elles soient entendues de façon juste, ayant, chacunes de leur côté, vécu des injustices ici et là.
Et le bagage ainsi que la motivation de ces femmes est impressionnant: Francine Fortin est conseillère depuis 2013 à la Ville de Maniwaki : «j’ai mené un combat, aux dernières élections, pour gagner ce mandat, qui était difficile à avoir. Je l’ai remporté haut la main et j’en suis fière. La suite logique, pour moi, c’est de me présenter à la mairie». Quant à Mme Lalande, qui se retire de son poste de préfète de la MRC de Papineau qu’elle occupait depuis 15 ans par choix, a adoré la politique et adore encore ça : «La politique, c’est tellement intéressant. Pour être politicienne, il faut avoir du respect, de l’amour des autres, de la compassion et beaucoup de discrétion». Chantal Lamarche, qui est mairesse de la municipalité de Cayamant depuis 2013 et qui vise la préfecture de la MRCVG aux prochaines élections, a parlé de son rôle avec beaucoup d’implication : «Je crois que ma force, c’est d’être une bonne «leader», et de reconnaître les forces de chacun. J’aime défendre les droits des citoyens, et j’attends toujours le prochain défi». Joanne Poulin, qui est mairesse de la Ville de Gracefield depuis 2013 également, a été plongée dans la politique très jeune, alors qu’elle était dans l’équipe de René Lévesque à l’âge de 20 ans. Pour elle, ce qui est important, c’est la proximité avec les citoyens. Dans son passé, elle a également travaillé au Gouvernement fédéral, notamment dans le département de la condition féminine : «J’ai beaucoup été exposée aux femmes qui se battent pour les femmes», a-t-elle ajouté.
Des conseils
Les participantes à la rencontre ont pu profiter de l’expérience des panellistes et ainsi, avoir un avant-goût des réalités auxquelles elles pourraient faire face si elles déposent leur candidature. Mme Bouchard pendant son animation, a mentionné : «les femmes n’aiment pas la dynamique guerrière souvent présente en politique, elles sont généralement assez pacifiques», et ceci fonctionne aussi avec les conversations entre les panellistes présentes à l’activité, puisqu’elles s’entendent toutes sur ceci : pour bien remplir son rôle de conseillère, de mairesse ou de préfète, il faut être transparente, savoir tracer les lignes aux bons endroits afin d’éviter les
▲ De gauche à droite : Joanne Desforges du MAMOT (Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire), Hamida Melouane, coordonatrice d’AGIR Outaouais, Chantal Lamarche, Francine Fortin, Paulette Lalande, Joanne Poulin et Lyne Bouchard.
imbroglios, être franche et ne pas avoir peur de ses idées, aussi nouvelles peuvent- elles être, dans un milieu d’hommes. Il faut également prendre chaque petite victoire comme raison de continuer, être près de la population, travailler de façon déterminée et faire tout ça dans le plaisir.
Un après-midi assurément motivant pour celles qui avaient envie de faire le saut en politique, et de rencontrer d’autres femmes avec des objectifs semblables mais un vécu différent. Le groupe AGIR et la
FQM a d’ailleurs organisé des activités comme celle-ci dans les MRC du Pontiac et de Papineau également, afin d’encourager plus de femmes à poser leur candidature. Pour plus d’informations sur le groupe AGIR et la FQM, consultez le www. groupeagir.com et www.fqm.ca. Veuillez noter que le 22 septembre est la date du début de la période de dépôt des déclarations de candidature, et que le le 6 octobre est la date de fin de dépôt des déclarations de candidature.
CARTE DES SENTIERS MOTONEIGES
La Vallée-de-la-Gatineau sera représentée
LA GATINEAU - Le conseil des maires de la MRC a résolu d’acheter un espace publicitaire dans la Carte des sentiers motoneiges de l’Outaouais 2017-2018. En effet, la motoneige est une activité récréotouristique hivernale majeure aux retombées économiques importantes pour la
Vallée-de-la-Gatineau. Il est donc important de faire connaître cette dernière auprès de la clientèle de motoneigistes et de donner de la visibilité au territoire sur les outils promotionnels développés par le club de motoneige, opérant une partie du parc linéaire en hiver, et par Tourisme Outaouais.


































































































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